(BFM Bourse) - La Bourse de Paris boucle cette dernière séance de la semaine en hausse de 0,9%. A Wall Street, l'ambiance est à la baisse au lendemain d'un spectaculaire rebond des indices majeurs américains. Les résultats des principales banques américaines sont ressortis en demi-teinte. En rythme hebdomadaire, le CAC 40 est toutefois gagnant de plus de 1%.
En hausse de plus de 2% en début d'après-midi sur les 6000 points, la place parisienne a concédé du terrain dans le sillage du repli de la Bourse de New York. Les investisseurs digèrent des résultats des grandes banques américaines qui ont été jugés contrastés alors que la composante des anticipations d'inflation a progressé, rapporte le dernier indice de confiance du consommateur de l’Université du Michigan
Le CAC 40 boucle la dernière séance de la semaine sur une avance de 0,9% à 5.931,92 points malgré le coup de mou constaté en fin de journée. En rythme hebdomadaire, le baromètre de la cote parisienne enregistre un gain de 1,08% après une hausse de 1,8% la semaine passée.
A Wall Street, l'heure est à la soupe à la grimace au lendemain d'un retournement spectaculaire des indices. A la clôture des bourses européennes, le Dow Jones perdait 0,5% tandis que le S&P et le Nasdaq pliaient pour leur part de plus de 1%.
Si Citigroup, JPMorgan et Wells Fargo ont fait mieux que prévu, Morgan Stanley a de son côté manqué le consensus de place. Les revenus de son pôle banque d'investissement ont fortement chuté sur un an en raison d'un climat peu favorable sur les marchés financiers. Les grandes banques américaines ont également prévenu d'une augmentation des risques économiques et ont provisionné en conséquence pour faire face aux éventuels impayés de leurs clients.
Du côté des statistiques relatives au consommateur, les investisseurs ont pris connaissance des ventes au détail qui sont restées stables sur un mois en septembre. Une légère hausse de cet indicateur était attendue par les économistes. Quant au moral des ménages américains, il s'est amélioré plus que prévu en octobre, selon les premières données de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan. L'indice de confiance s'est apprécié à 59,8 après 58,6 en septembre. Très surveillée par la Fed, la composante des anticipations d'inflation à un an a progressé à 5,1% après 4,7% en octobre là où un ralentissement à 5,1% était attendu par les marchés.
Ces nouvelles informations donneront à la Fed une raison supplémentaire de ne pas lever le pied dans sa lutte contre une inflation qu'elle n'arrive pas à maîtriser. Les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis publiés la veille, sont ressortis supérieurs aux attentes du marché. De quoi réduire quasiment à néant les espoirs d'une inflexion de la Fed sur sa ligne directrice. Les marchés ont ainsi d'ores et déjà intégré deux relèvements de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed d'ici la fin de l'année.
La saison des résultats outre-Atlantique va donc être l'occasion pour les marchés d'évaluer les conséquences de l'inflation et du resserrement de la politique monétaire sur les bénéfices des entreprises.
Total en forme, FDJ aussi
Du côté des valeurs, TotalEnergies termine en hausse de 1,75%. Le groupe pétrolier table sur une forte progression de la performance de ses actifs GNL. Autre facteur de soutien, Barclays qui a renouvelé sa recommandation à surpondérer sur le dossier.
Danone a gagné 0,6%. Le géant français de l'agroalimentaire a annoncé vendredi son intention de se désengager de la plupart de ses activités en Russie.
FDJ termine en hausse de près de 2% alors que le premier opérateur de jeux d'argent et de hasard en France relève ses objectifs annuels après une hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.
Thermador a bondi de 7%, le spécialiste dans la distribution de matériels pour la circulation des fluides dans le bâtiment et l'industrie a dévoilé une publication trimestrielle de qualité, avec des ventes de 130,16 millions d'euros, en hausse de 14,1% sur les trois mois précédents.
Du côté du pétrole, les tarifs restent orientés à la baisse en raison des prévisions sur une baisse de la demande. Le baril de Brent cédait 2,3% à 92,51 dollars tandis que le WTI plongeait pour sa part de 3% à 86,58 dollars.