(BFM Bourse) - Il était temps de marquer une pause, après cinq semaines consécutives de progression pour l'indice phare CAC 40. Malgré un léger mieux en fin de semaine, dont 0,36% vendredi, l'indice phare a enregistré un repli hebdomadaire de 0,88%.
Revenu au-dessus du seuil de la barre de 5.600 points jeudi grâce à une hausse de 0,66%, le baromètre de la Bourse de Paris a poursuivi vendredi son rebond, grappillant encore 0,36% à 5.640,58 points. Néanmoins, l'indice enregistre une performance hebdomadaire légèrement négative (-0,88%). À la suite il est vrai d'une séquence de cinq semaines ininterrompues de progression, qui l'avait amené à un sommet depuis le 3 décembre 2007.
Les simili-rebondissements entretenus par les principaux protagonistes (en premier lieu Donald Trump) quant à la perspective de voir aboutir un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine ont à nouveau donné le ton sur les marchés. L'un dans l'autre, un prudent optimisme semble se dessiner à l'approche des prochaines discussions sont programmées les 10 et 11 octobre à Washington. Mais parallèlement, l'éventualité d'une procédure d'enquête visant à mettre en accusation le président des Etats-Unis pour avoir demandé à une puissance étrangère, l'Ukraine en l'occurrence, d'enquêter sur un adversaire politique, a provoqué des remous qui pourraient perdurer.
Quoi qu'il en soit, la fin de semaine s'est révélée nettement plus calme sur ce front (Donald Trump n'ayant rien tweeté de particulièrement tonitruant, se contentant de qualifier d'irréprochable son entretien téléphonique avec le président ukrainien après son élection). Les indices asiatiques ne s'éloignaient guère eux-mêmes de la zone d'équilibre, en hausse de 0,06% pour le Dow et en baisse de 0,17% pour le S&P au moment où clôturaient les places européennes.
Dans un marché parisien globalement calme, les notes d'analystes ont fait bouger Bouygues (+2,45%) et Vivendi (+1,8%). SocGen est passé directement de vendre à l'achat sur le premier des deux conglomérats, et Barclays a relevé de neutre à surpondérer son conseil sur le second.
Habituellement très discrète, Robertet s'est malgré elle trouvée sous les feux des projecteurs. Le groupe suisse Firmenich a en effet procédé au rachat de 17% du capital précédemment aux mains de gestionnaires d'actifs - sans exclure de poursuivre ses acquisitions voire de prendre le contrôle. Mais le leader mondial des arômes naturels annonce que son indépendance n'est "pas négociable" (la famille Maubert détient actuellement 65% des droits de vote). L'action Robertet, déjà l'une des plus chères de la Bourse de Paris, a encore pris 4,5% à 750 euros pièce.
Parmi les biotechs, Inventiva a limité sa progression à +3,4% en clôtureaprès avoir à son tour obtenu le statut fast track de la FDA pour un traitement de la maladie du "foie gras", la NASH.
L'ex-MGI Coutier, désormais Akwel, a rebondit de 2,7%, après de nombreuses séances de repli, malgré l'annonce d'une baisse de rentabilité au premier semestre. Même configuration sur Vétoquinol, avec un gain encore plus important (+6,7%) à la suite d'une séquence de plusieurs baisses consécutives.
En forte baisse inversement, Guillemot Corporation a perdu 7,8% après un deuxième "profit warning" en trois mois. Genomic Vision a pour sa part corrigé sa récente envolée, rétrocédant 5,5%.
Sur le marché des changes, l'euro rebondissait de 0,3% à 1,0955 dollar. Passé fin août sous la barre de 1,10 dollar pour la première fois depuis mai 2017, la monnaie unique s'est dangereusement approchée cette semaine de 1,09 (1,0921 dollar jeudi précisément), le billet vert continuant à bénéficier de la confiance des opérateurs envers l'économie américaine.
Du côté du pétrole, les principales références évoluaient en ordre dispersé soit +0,07% à 56,45 dollars pour le baril de WTI et -0,42% à 61,48 dollars pour celui de Brent.