(BFM Bourse) - La Bourse de Paris reprend son souffle après avoir réalisé en juillet son meilleur mois depuis novembre 2020. Des indicateurs dégradés sur le front de l'activité manufacturière en Chine, en Europe et aux Etats-Unis incitent à la prudence. Les tarifs pétroliers décrochent sous les 100 dollars à quelques jours de la réunion de l'Opep+, les inquiétudes sur la demande chinoise pesant sur les prix de l'or noir.
Fin de série. La Bourse de Paris commence ce mois d'août en légère baisse après avoir affiché une performance robuste en juillet. Le marché parisien clôture cette première séance du mois d’août en légère baisse de 0,18% à 6 436,86 points, après avoir affiché un gain de 0,55% à 6 484,08 points au plus haut de la séance.
A Wall Street, la tendance est volatile, les indices évoluaient en repli en début de séance, avant de légèrement se redresser. Le mois de juillet a également été très favorable aux indices américains, le S&P 500 et le Nasdaq ayant enregistré leurs meilleures performances depuis la fin de l'année 2020, portés par l'espoir d'un ton plus accommodant de la Fed sur ses taux directeurs et des résultats d'entreprises qui sont ressortis globalement au-dessus des attentes. Après avoir démarré en baisse, le Dow Jones grappillait 0,1% tout comme le S&P 500 tandis que le Nasdaq progressait de 0,5%, à la clôture des Bourses européennes.
A l'instar de la Chine et du Vieux Continent, l'activité manufacturière a ralenti en juillet aux Etats-Unis à un plus bas depuis juin 2020 à 52,2 selon l'indice S&P Global. Un peu plus tôt dans la journée on apprenait également que l'activité du secteur manufacturier européen s'était contractée en juillet, à 49,8 points selon l'indice PMI compilé par S&P Global, passant sous la barre des 50 points pour la première fois depuis juin 2020. En Allemagne, comme en France, l'indice mesurant l'activité du secteur manufacturier est également passé sous les 50 points, alimentant un scénario de récession dans les pays de la zone euro. Bonne nouvelle en revanche du côté de l'emploi, le taux de chômage dans la zone euro est inchangé en juin à 6,6%, toujours au plus bas historique atteint en mai, selon les derniers chiffres publiés par l'institut Eurostat.
Les investisseurs prendront connaissance mercredi de la décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux directeurs, qui sera suivie vendredi des chiffres américains de l'emploi pour juillet, les prévisions étant logées à 250.000 créations d'emplois pour un taux de chômage stable à 3,6%.
Air France-KLM poursuit son envol
Sur le front des entreprises à Paris, les publications de quelques poids lourds de la cote à l'instar de Bouygues, Veolia, Axa ou Société Générale sont attendues cette semaine.
Air France-KLM a gagné 5,3% après avoir annoncé vendredi, un résultat net positif au second trimestre sur fond de reprise de son activité post-pandémie. HSBC est d'ailleurs passé à l'achat sur le dossier dans le sillage de cette solide publication.
Renault a ajouté un gain de 4,3% à sa performance de vendredi (+5,10%), porté par le relèvement vendredi de ses objectifs annuels de marge opérationnelle et de free cash flow. Le titre de la marque au losange est accompagné de Stellantis (+0,9%) malgré le repli de 7,1% des immatriculations de voitures neuves en France en juillet.
Vinci a cédé 1,75%, sa filiale Vinci Airports vient de signer un accord pour racheter près de 30% du groupe aéroportuaire mexicain OMA.
Believe a progressé de 5,8%, le groupe d'édition musicale publiera ses résultats du premier semestre mercredi après Bourse.
En forte baisse de 20% dans les premiers échanges, Innate Pharma a limité ses pertes à 7,9% après l'échec de l'étude INTERLINK-1, menée par AstraZeneca, qui évaluait monalizumab en combinaison avec cetuximab contre cetuximab chez des patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou en rechute ou métastatique prétraités par une chimiothérapie à base de sels de platine ainsi qu'une immunothérapie anti-PD-(L).
Sur le marché des changes, l'euro reprend quelques fractions à 1,0253 dollar. Les tarifs pétroliers de leur côté creusaient leurs pertes, minés par les craintes sur la demande chinoise après la publication d'une baisse de l'activité manufacturière en Chine, et ce à quelques jours de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés. Le WTI perdait 5%, de retour sous les 100 dollars à 93,26 dollars quand le baril de Brent de la mer du Nord lâchait près de 10% à 99,26 dollars.