(BFM Bourse) - Morne séance pour le CAC 40 qui a fluctué de moins d'un point par rapport à la veille, frappé d'attentisme avant le verdict de la Fed. Le secteur technologique est resté sous la pression de la remontée des taux obligataires.
Une clôture éloquente... Après une ouverture sans changement et une séance sans relief, l'indice phare du marché parisien a terminé jeudi sur une variation inférieure à 1 point, à 6.054,82 points (-0,01%) . Une séance de surplace donc dans l'attente, en soirée, du verdict de la Réserve fédérale américaine.
Face à la progression des rendements des "Treasuries", les bons du Trésor américain, Jerome Powell devrait s'employer à rassurer les investisseurs. Le regain de tensions se confirmait en effet sur le marché obligataire, le taux d'emprunt américain à 10 ans atteignant désormais 1,671% (+2,95%). De quoi susciter de nouveaux dégagements sur l'indice technologique Nasdaq Composite, en repli de 1,1% au moment de la clôture en Europe, alors que le S&P 500 limitait son recul à 0,5% et que le Dow Jones évoluait en territoire positif (+0,15%).
Si les marchés anticipent un statu quo de la Fed concernant sa politique monétaire dans l'immédiat, d'éventuelles ajustements concernant les perspectives de reprise de l'économie américaine seront attentivement examinées.
En attendant le discours du patron de la banque centrale des Etats-Unis, la séance a été tout aussi calme sur le front macroéconomique qu'elle l'a été sur celui des valeurs.
La remontée des rendements souverains a une nouvelle fois pénalisé le compartiment technologique (-3,2% pour Ubisoft, -1,76% pour Worldline, -1,7% pour Capgemini).
Détachement du DPS compris, Neoen s'est replié de 8,2%, après avoir réussi à gagner 6% mardi à l'annonce de son projet d'augmentation de capital de 600 millions d'euros, destinée à financer un premier cycle d'investissement.
Le spécialiste des maisons de retraite Orpea a perdu 3,4% après avoir fait état d'un bénéfice net en repli de 31% en 2020, la crise sanitaire ayant considérablement alourdi ses charges opérationnelles.
La pénurie mondiale de semiconducteurs entraîne des tensions sur la chaîne d'approvisionnement d'Actia, ce qui pourrait obliger le spécialiste toulousain de la fabrication de composants électroniques à arrêter temporairement ses lignes de production. Son cours a dévissé de 13,5%.
Rachat d'actions pour Faurecia
Dans l'autre sens, le titre de l'équipementier automobile a encore pris HH%, les investisseurs réagissant très favorablement à l'annonce de la mise en œuvre d'un programme de rachat d'actions portant sur jusqu'à 2% du capital, en parallèle au lancement d'une émission d'obligations "vertes" pour 400 millions d'euros.
Malgré une année compliquée par la crise sanitaire (mais également par une fraude aux moyens de paiement dont a été victime sa filiale britannique Halo Photonics), le spécialiste des lasers pour l'industrie, la défense ou les applications thérapeutiques Lumibird a signé une nouvelle année de progression de ses résultats, la croissance externe ayant soutenu ses revenus. Le titre a crû de 1,65%, soutenu par les perspectives de progression de la marge dès cette année.
Parmi les autres clases d'actifs, la monnaie unique restait relativement stable face au billet vert (-0,03% à 1,1901 dollar), tandis que le Bitcoin cédait 2% à 55.254 dollars.
Les cours pétroliers s'inscrivaient à nouveau en repli, le contrat à terme sur le baril de Brent perdant 0,94% à 67,75 dollars en fin de séance européenne (-0,8% à 64,28 dollars pour le WTI)