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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris cale face à l'effondrement de l'activité manufacturière en Europe

mercredi 6 mai 2020 à 12h47
Le marché parisien temporise avant l'emploi américain

(BFM Bourse) - L'espoir suscité par les déconfinements s'efface mercredi. Les marchés appréhendent les tensions commerciales sino-américaines et une forte contraction de l'emploi aux Etats-Unis, alors que le rebond du pétrole s'essouffle et que l'activité manufacturière s'est effondrée en avril en zone euro. À la mi-journée, le CAC évolue néanmoins proche de l'équilibre.

Les opérateurs croulent sous un flot d'informations, tantôt positives, plus souvent négatives. À l'optimisme lié à l'imminence de la reprise d'activité à travers le monde et aux publications trimestrielles plus solides qu'attendu s'oppose en effet des estimations de croissance de plus en plus pessimistes, l’essoufflement du "rebond" pétrolier, de nouvelles craintes sur le front sino-américain ou encore l'effondrement de l'activité manufacturière en avril. Peu avant 12h20, le CAC 40 enregistre un repli marginal de 0,20% à 4.474,11 points, au lendemain d'un rebond de 2,40%, dans un volume d'échanges particulièrement resserré de 540 millions d'euros, signe du regain d'aversion au risque des opérateurs.

"La déconnexion entre l'économie réelle et la Bourse est de plus en plus perceptible", selon Christopher Dembik, responsable de l'analyse macroéconomique chez Saxo Bank. "Certains opérateurs dans les salles de marché craignent que cette déconnexion ne dure pas et que la Bourse soit confrontée à un atterrissage douloureux lorsque la gravité économique de la crise actuelle aura été pleinement prise en compte", ajoute-t-il.

Un PIB qui chutera de 8,2% en France selon l'UE

Selon les premières estimations publiées mercredi par la Commission européenne, le PIB de la France devrait se contracter de 8,2% en 2020 en raison de la crise sanitaire, avant une reprise en 2021 (+7,4%). Pour l'ensemble de la zone euro, l'institution bruxelloise prédit une récession "historique" avec une chute record du PIB de 7,7% en 2020, suivi d'un rebond de 6,3% l'année suivante.

Les investisseurs ont également pu prendre connaissance de l'effondrement de l'activité manufacturière en zone euro le mois dernier sous l'effet des mesures de confinement, l'indice ISM manufacturier d'IHS Markit étant tombé à 33,4 (après 43,2 en mars), son plus bas niveau depuis le lancement de cette enquête en 1997.

Ils devront également garder un œil sur la résurgence des tensions sino-américaines au moment où Donald Trump "intensifie les critiques à l'encontre de la Chine en demandant des explications sur l'origine du virus", ce qui pourrait amener Pékin "à décider de mesures de représailles", note pour sa part Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Enfin, aux Etats-Unis, la publication de la traditionnelle enquête mensuelle du cabinet ADP donnera dans l'après-midi une idée de l'évolution de l'emploi dans le secteur privé en avril. Le "consensus" des économistes table sur 21 millions de postes de travail en moins.

Axa et le secteur automobile recherchés

À Paris, Axa occupe les premières places du palmarès de l'indice phare avec un gain de 3,3% à 12h20, après avoir enregistré un nombre "limité" de notifications de sinistres liés au coronavirus en mars. Le premier assureur français prévient néanmoins que les retombées de la crise sanitaire en cours auraient un impact “significatif” sur ses résultats en 2020. Crédit Agricole prend également 1,4% après la publication d'un bénéfice trimestriel en repli de "seulement" 16,4% sur un an, la deuxième banque cotée française ayant pratiquement triplé ses provisions pour risque de crédit afin de se protéger contre d'éventuels défauts de remboursement. Toujours au sein du CAC, Thales signe la meilleure progression à la mi-journée (+3,7%), alors que Peugeot (+1,8%) et Renault (+1,5%) sont également bien orientés.

Sur le reste de la cote, le chimiste de spécialités Arkema grignote 0,5% après avoir bien résisté au premier trimestre mais prévenu que le deuxième serait bien plus difficile. Aperam cède 2,2% malgré un bénéfice net de 29 millions d'euros, en hausse de 16%, lors d'un premier trimestre quasi "normal", car le sidérurgiste s'attend aussi à un impact négatif plus important de la crise sanitaire au trimestre suivant. Veolia cède 0,5% dans le sillage de résultats trimestriels en baisse. Le groupe de services collectifs a toutefois fait état d'un début de reprise d'activités fin avril et s'est dit confiant dans la pertinence de son plan stratégique. Fort d'un chiffre d'affaires en hausse de 7,8% au premier trimestre, le groupe de santé Orpea grappille aussi 0,5%, en dépit de la suspension de sa guidance annuelle.

Côté biotechs, le spécialiste du diagnostic in vitro Eurobio a signé un accord de commercialisation auprès des Ehpad et personnels de santé du test ultra-rapide mis au point par NG Biotech, permettant de dépister le Covid-19 à partir d'une goutte de sang, et prend encore 6,2%. Enfin, la biotech nantaise OSE Immuno se lance à son tour dans la course au vaccin contre le Covid-19 et bondit de 30%.

Le pétrole cale puis repart

En nets replis dans la matinée, les cours des références mondiales de barils de brut repartent à la hausse à la mi-journée. À 12h35, le baril de WTI texan reprend ainsi 3,83% supplémentaires, à 25,50 dollars (au plus haut depuis plus d'un mois), quand le Brent européen avance de 2,39% à 31,71 dollars.

Sur le marché des changes, la monnaie unique tangue toujours face au billet vert (-0,45% à 1,0795 dollar).

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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