(BFM Bourse) - La Bourse de Paris n'a pas été enthousiasmée par les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour le mois d'avril. En baisse de 0,5% mercredi soir, le CAC 40 s'écarte de plus en plus du seuil des 7400 points.
Le diable se cache dans les détails... Fébrile avant le grand rendez-vous de la semaine, la Bourse de Paris est restée nerveuse après l'annonce derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis. Publiés à 14h30, les prix à la consommation ont augmenté de 4,9% sur un an en avril, contre 5,0% en mars. C'est mieux qu'attendu par les économistes sondés par le Wall Street Journal qui tablaient pour leur part sur une inflation à 5% sur un an en avril.
L'inflation sous-jacente, c'est-à-dire exprimée hors alimentation et énergie, est restée stable sur un mois, et ralentit à 5,5% sur un an, conformément aux attentes du marché.
En première lecture, l'orientation des prix aux Etats-Unis prend donc la bonne direction. C'était l'interprétation à chaud des marchés. Mais en regardant de plus près le rapport livré par le Département du travail, les prix ont encore progressé à 0,4% sur un mois en avril, contre une progression mensuelle de 0,1% en mars.
Résultat final, le CAC 40 s'éloigne au fil des séances des 7400 points. L'indice parisien abandonne encore 0,49% à la clôture ce mercredi à 7361,20 points au lendemain d'un repli de 0,60%.
La banque verte en tête du CAC 40
Du côté des valeurs, les résultats d'entreprises trouvent des échos divers auprès du marché. Alstom, qui a publié les résultats de son exercice 2022-2023 clos en mars, a limité son repli à 2,4%, le groupe ayant également vu sa note de crédit abaissée d'un cran par Moody's. L'équipementier ferroviaire a, par ailleurs, décalé d'un an ses objectifs de rentabilité et de génération de trésorerie de moyen terme.
A contrario, Crédit Agricole SA a gagné 5%, porté par des résultats nettement supérieurs aux attentes au premier trimestre.
De son côté, Casino subit un nouveau coup de semonce en Bourse et a plongé de 6% alors que S&P a abaissé sa note de crédit de deux crans et s'inquiète d'un défaut de paiement qu'elle juge plus probable.
Sur les autres marchés, l'euro grappille 0,10% face au dollar à 1,0976 dollar. Les cours du pétrole, eux, évoluent en nette baisse. Le contrat de juillet sur le Brent de la mer du Nord perd 1,1% à 76,62 dollars le baril tandis que celui de juin sur le WTI coté à New York recule de 1,3% à 72,72 dollars le baril.