(BFM Bourse) - Le CAC 40 termine la séance de jeudi sur un repli de 0,38%, toujours préoccupé par le manque d'avancées sur le front commercial sino-américain, alors que les publications trimestrielles ont déçu outre-Atlantique. Des informations selon lesquelles la BCE pourrait revoir son objectif d'inflation ont toutefois permis au marché parisien de limiter ses pertes.
Au terme d'une séance assez mouvementée, qui a vu le CAC ouvrir à -0,6% avant de revenir autour de l'équilibre à la-mi-séance, le CAC lâche finalement 0,38% à 5.550,55 points, dans un volumes d'échanges toujours faible de 2,8 milliards d'euros et au lendemain d'un repli de 0,76%. Les opérateurs sont toujours dans l'attente de signaux positifs en provenance de Washigton sur la poursuite des négociations commerciales avec Péki, deux jours après que Donald Trump a de nouveau refroidi les marchés en déclarant qu'il restait beaucoup de chemin à parcourir avant de parvenir à un accord commercial. Des informations de Reuters indiquent que les négociations sont toujours au point mort jeudi, confirmant les craintes du marché.
Alors que l'indice phare de la place parisienne avait réussi à effacer ses pertes matinales pour revenir autour de l'équilibre à la mi-journée, les publications d'entreprises en demi-teinte aux Etats-Unis ou en Europe ont également pesé par ricochet sur la cote parisienne, à l'image de la déception produite par ceux de Netflix (-11% à l'ouverture), ramenant le CAC dans le rouge dès le début d'après-midi.
Vers un nouvel objectif d'inflation en Europe?
Le marché parisien aura néanmoins été soutenu par des informations de Bloomberg, selon lesquelles la Banque centrale européenne étudierait actuellement la possibilité de "redéfinir son objectif d'inflation qui est actuellement légèrement inférieur à 2%". Le marché a vu dans cette initiative la possibilité d'une extension quasi indéfinie de la période de stimulation monétaire, ce qui lui a permis de limiter un peu ses pertes.
Du côté des indicateurs, les ventes au détail britannique ont rebondi (+1% après -0,6% en mai) contrairement aux attentes des économistes en juin. À noter également, la publication mercredi du "livre beige" de la Fed sur l'état de la conjoncture. Selon celui-ci, l'économie des États-Unis a continué à croître à un rythme "modeste" lors des dernières semaines, et ses perspectives restent "globalement positives" malgré les incertitudes liées au dossier commercial.
Wall Street dans le rouge
La Bourse de New York a ouvert la séance en baisse jeudi, notamment plombée par les résultats décevants de Netflix ainsi que par un regain d'inquiétudes sur les négociations sino-américaines. Vers 18h20, le Dow Jones Industrial Average lâchait 0,36%, comme le Nasdaq. De son côté, le S&P 500 affichait un faible recul de 0,16%.Ubisoft grimpe, Soitec lâche du lest
La saison des publications trimestrielles est bel et bien lancée et anime la cote parisienne jeudi. L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft affiche ainsi une nette hausse (+4,2%) dans le sillage de résultats largement supérieurs aux attentes. De l'autre côté du palmarès, Soitec lâche 5,3% malgré une solide croissance de ses ventes au premier trimestre de son exercice décalé, les investisseurs craignant que l'industriel grenoblois ne parvienne pas à atteindre ses objectifs annuels.
Parmi les autres groupes à avoir publié, Alstom cède 1,1% en clôture, le constructeur ferroviaire ayant pourtant annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 2,1 milliards d'euros au premier trimestre et confirmé ses perspectives pour les années à venir. EssilorLuxottica signe pour sa part la meilleure performance du CAC 40 avec un gain de 1,9% après avoir annoncé son intention de racheter le distributeur néerlandais GrandVision pour 7,1 milliards d'euros. Enfin, le groupe de spiritueux Rémy Cointreau gagne 2,1% après avoir évolué dans le rouge au cours de la matinée en raison de la stagnation de ses ventes au premier trimestre, principalement due à la réorganisation de son réseau de distribution en Europe.
Sur le marché pétrolier, les cours de l'or noir connaissaient leur sixième séance de baisse d'affilée jeudi dans un marché inquiet du surplus d'offre, après être brièvement remontés à la mi-journée lorsque l'Iran a annoncé détenir "un tanker étranger" et son équipage soupçonnés de se livrer à de la "contrebande" de carburant dans le Golfe. Le baril de Brent européen abandonne encore 2,66% à 61,91 dollars, au plus bas depuis un mois, tandis que celui de WTI lâche 2,51% à 55,19 dollars. L'eurodollar est stable (-0,03% à 1,1226 dollar) vers 18h30.