(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a plus que fait de la résistance, créditée d'un gain de 0,87% ce mercredi soir. L'indice vedette refait surface sur les 6.000 points malgré les menaces de Vladimir Poutine et avant le verdict de la Fed sur ses taux directeurs. Les valeurs du secteur de la défense ont été propulsées en première ligne des plus fortes hausses du CAC 40.
Le ton "va-t-en guerre" de Vladimir Poutine tout comme la perspective d'une nouvelle hausse des taux de la Réserve fédérale auraient pu précipiter les indices vers des abysses boursières. Mais actuellement, les observateurs peinent à trouver une quelconque logique à l'orientation des indices boursiers.
En dépit des menaces du président russe, la Bourse de Paris opte donc pour une hausse de 0,87% à 6.031,33 points après avoir évolué une bonne partie de la séance sous le seuil des 6.000 points. Le flegme de son indice vedette aura eu comme vertu de mettre un terme à une série de six séances consécutives de baisse.
Les investisseurs n'ont pas cédé à la panique après les propos prononcés par le président russe, Vladimir Poutine. Le dirigeant a déclaré être prêt à utiliser "tous les moyens" à sa disposition y compris nucléaire pour se défendre, assurant qu’il ne "bluffait" pas. Vladimir Poutine va également mobiliser 300.000 réservistes russes, ce qui ouvre la voie à une escalade dans le conflit. Toutefois, quelques heures plus tard, la Chine a appelé à un cessez-le-feu en Ukraine et au dialogue. Ce qui tranche avec l'attitude plutôt accommodante de Pékin envers Moscou ces dernières semaines.
Les marchés occidentaux font de leur côté de la résistance à l'image de la Bourse de New York, orientée à la hausse depuis l'ouverture. Le Dow Jones gagnait 0,46%, l'indice Nasdaq s'appréciait de 0,37% tandis que le S&P 500 avançait de 0,52% à la clôture des Bourses européennes. Les investisseurs ont les yeux rivés sur la Fed et sa tant attendue décision sur ses taux directeurs.
La Réserve fédérale doit en effet annoncer ce soir son compte-rendu de politique monétaire à l’issue de sa réunion de deux jours. Elle devrait décider pour la cinquième fois consécutive de relever ses taux avec comme objectif de lutter contre une inflation toujours élevée. "Pour mémoire, si une hausse de 75 points de base (0,75 point de pourcentage, NDLR) est attendue par le consensus, 100 points de base ne sont pas à exclure", rappelle John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud. Les opérateurs seront également attentifs aux nouvelles prévisions économiques de la Fed et à ses projections sur l’évolution des taux d’intérêt.
Après la Fed viendra jeudi un cortège d’autres banques centrales, à savoir la Banque d’Angleterre, la Banque nationale suisse, la Norges Bank (de Norvège), la South African Reserve Bank (d’Afrique du Sud) et la Banque du Japon. Pour cette dernière, les discussions devraient davantage porter sur la faiblesse du yen.
La Bourse de Paris propulsée par la défense
Les groupes de défense ont bénéficié ce mercredi de l’escalade dans le conflit ukrainien, Thales prenant 4% et Dassault Aviation avançait de 3,3% à la clôture.
Mais c'est Vallourec qui termine en tête du SBF 120 ce mercredi soir, le groupe ayant annoncé un contrat de 10 ans avec le géant saoudien Aramco.
Schneider Electric a gagné 1,9% après avoir annoncé avoir soumis une offre pour monter à 100% du capital de sa filiale britannique Aveva.
Sur le front des petites et moyennes capitalisations, OL Groupe s'est apprécié de 14,3% alors que son patron, Jean-Michel Aulas, avance que le rachat du groupe par l'homme d'affaires américain John Textor est déjà signé.
Sur les autres marchés, l’euro perd près de 1% face au dollar à 0,9877 dollar, le billet vert évoluant à des plus hauts face aux grandes devises depuis 20 ans, aidé par son statut de valeur refuge.