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CAC 40

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Cac 40 : Conforté par la Fed mais freiné par la remontée des taux, le marché parisien fait du surplace

jeudi 18 mars 2021 à 18h10
Le CAC 40 grappille 0,13% jeudi

(BFM Bourse) - Après avoir ouvert en hausse dans le sillage du discours très accommodant de la Fed, le CAC 40 a effacé la majeure partie de ses gains, la nouvelle brusque remontée des rendements souverains freinant sensiblement l'ardeur des investisseurs.

Rassuré -si besoin était- quant au soutien sans faille à l'économie américaine réitéré par la Fed mercredi, le marché parisien a démarré la séance du bon pied dans le sillage des nouveaux sommets historiques touchés mercredi par le Dow et le S&P à Wall Street. Le CAC 40 a cependant abonné l'essentiel de ses gains au fil de la journée, pour boucler la séance sur un gain maigrelet de 0,13% à 6.062,79 points (signant tout de même un nouveau sommet annuel en clôture). Le volume d'échanges s'est élevé à 3,8 milliards d'euros.

Orienté à la baisse pour redescendre jusqu'à 1,61% dans la foulée des annonces de Jerome Powell, le rendement des Treasuries à dix ans est reparti brutalement à la hausse ce jeudi , prenant près de 10 points de base à 1,74% vers 17h50, au plus haut depuis janvier 2020. Cette poussée rattrapait les indices new-yorkais et notamment le Nasdaq qui cédait 1,6% à 17h50, les valeurs dites "de croissance" aux valorisations élevées étant les plus fortement affectées par cette remontée des rendements "sans risque". Le S&P 500 cédait également 0,5% quand le Dow, composé de valeurs cycliques, grappillait 0,3% à un nouveau plafond historique.

La réunion de la Fed a tenu ses promesses

Encore une fois attendue au tournant, l'institution monétaire a délivré au marché le message que ce dernier voulait entendre. "Jerome Powell a inventé hier soir (mercredi, NDLR) un nouveau concept: être extrêmement accommodant (maintien des taux à zéro au moins jusqu'à 2023 et de ses achats d'actifs à 120 milliards de dollars par mois, NDLR) tout en remontant les estimations de croissance de l'économie américaine", résume John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud. "Bref, la réunion de la Fed d'hier soir a tenu toutes ses promesses".

La Fed, table désormais sur une croissance de 6,5% aux Etats-Unis cette année, contre une estimation précédente à +4,2%, puis de +3,3% en 2022. Quant à l'inflation, l'institution monétaire mise sur une accélération à +2,4%, avant un retour autour de 2% les années suivantes.

"La Banque centrale américaine a très clairement laissé entendre que la progression de l'inflation au-dessus de la cible de 2% ne va pas entraîner à court et à moyen terme un changement de politique monétaire. C'était certainement le message le plus important à faire passer auprès des intervenants du marché", ajoute Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.

Les banques portent le CAC, la tech encore en souffrance

La nouvelle poussée de fièvre sur le marché obligataire a profité en premier lieu aux valeurs bancaires, Société Générale finissant en tête de l'indice phare (+3,9%), BNP Paribas suivant à +2,3% et Crédit Agricole +2,2%. D'autres valeurs cycliques ont également tiré profit de la poursuite de la rotation sectorielle, à commencer par les constructeurs automobiles (+3,1% pour Stellantis, +1,1% pour Renault), et quelques industrielles (+3,8% pour ArcelorMittal, +2,4% pour Saint Gobain). De l'autre côté, le secteur technologique est resté sous pression comme en témoignent les replis de Teleperformance (-1,4%) et Worldline (-1,3%) ou Dassault Systèmes (-0,8%). La plus mauvaise performance du jour revenait à URW (-3,3%), victime de son endettement, juste devant Alstom (-2,8%).

En dehors de l'indice phare (bien que sa capitalisation dépasse celle d'une bonne partie de l'échantillon), le fournisseur franco-allemand d’équipements et de services à destination de l'industrie pharmaceutique Sartorius Stedim revoit -déjà- nettement ses perspectives de croissance à la hausse pour 2021, tablant désormais sur des revenus en hausse de 38% (!), et décollé de 6,2%.

Casino s'est de son côté adjugé 4,7% alors que Bloomberg croit savoir que le distributeur envisage de coter sa filiale Greenyellow spécialisée dans les énergies renouvelables.

Parmi les publications du jour, les comptes annuels du groupe de conseil et d'ingénierie informatiques Akka Technologies ont déçu le marché, malgré du mieux sur la seconde partie de l'année, le titre a flanché de 12,8%. Enfin, le leader français des matériaux composites Mecelec a annoncé son intention de changer de nom en vue de devenir Altheora, et grignoté 0,8%.

Trou d'air sur le pétrole

Parmi les autres classes d'actifs, les cours pétroliers accéléraient nettement leur chute, après avoir déjà reculé au cours des quatre précédentes séances, à l'annonce d'un nouveau gonflement des stocks de brut hebdomadaires aux Etats-Unis pour la quatrième semaine consécutive. La menace de nouveaux confinements en Europe a aussi pesé, tout comme les doutes entourant le vaccin AstraZeneca même si l'Agence européenne du médicament (EMA) a assuré ce jeudi que celui-ci était "sûr, efficace, et pas associé à un risque plus élevé de caillots sanguins". Vers 18h10, le baril de Brent plongeait de 5,12% à 64,46 dollars quand celui de WTI flanchait de 5,57% à 61 dollars. Les deux principales références mondiales évoluaient de la sorte à un creux depuis début mars.

Le rebond des rendements obligataires américains permettait au dollar de regagner l'essentiel des pertes subies mercredi après les annonces de la Fed, la monnaie unique cédant 0,51% face au billet vert vers 18h15, à 1,1919 dollar. Le bitcoin repartait à la hausse à plus de 59.000 dollars en fin d'après-midi.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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