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CAC 40

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Cac 40 : Brexit, Trump, URSS... Quand le risque politique met les nerfs du CAC 40 à rude épreuve

samedi 15 juin 2024 à 07h00
Le CAC 40 n'est pas épargné par le risque politique

(BFM Bourse) - Le baromètre de la Bourse de Paris a connu une semaine particulièrement éprouvante, sonnée par le choc lié à la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale. Le risque politique fait partie intégrante des défis avec lesquels investisseurs doivent composer. Retour sur des séances qui ont mis les nerfs des investisseurs parisiens à rude épreuve.

Les marchés ont une sainte horreur de l'incertitude. Et cette semaine n'a pas fait exception. Dès lundi, les investisseurs ont fait un saut brutal dans l'inconnu après la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale. Une première depuis 1997. Le locataire de l'Elysée l'a annoncée dimanche soir à la suite des résultats des élections européennes, qui ont acté la très nette victoire du Rassemblement national en France.

Cette décision a pris les observateurs politiques à revers. Le marché aussi, puisqu'il a perdu plus de 2,3% dès l'ouverture lundi avant de contenir son repli à 1,35% à la clôture. Le baromètre de la Bourse de Paris a été sonné par cette annonce surprise. Mais en 36 années d'existence (le CAC 40 a été lancé officiellement le 15 juin 1988), l'indice vedette parisien a connu des séances bien plus éprouvantes, marquées par une forte volatilité induite par l'incertitude politique. Au grand désespoir des observateurs de marché.

Le vendredi 24 juin 2016 (-8,04%): le vote du Brexit

La Bourse de Paris a vécu un véritable "vendredi noir", connaissant sa pire séance depuis octobre 2008. Après avoir ouvert légèrement en retard et en baisse de près de 5%, le CAC 40 s'est rapidement enfoncé jusqu'à perdre plus de 10% "intraday", avant un léger sursaut en fin d'après-midi. C'est la victoire du "Brexit" à l’issue du référendum qui provoque un tsunami sur l'ensemble des places boursières mondiales.

Pour en revenir au CAC 40, sa chute avait été amplifiée par le net rebond du marché en début de semaine (+6,5% entre lundi et jeudi) lié à des sondages favorables à un "Bremain". La déception des investisseurs est donc à la hauteur des attentes et de l'optimisme qui régnaient sur les marchés financiers depuis quelques jours. À Paris, les valeurs financières, réservées à la baisse en début de séance, ont été littéralement laminées: -20,6% pour Société Générale, -17,4% pour BNP Paribas et -14% pour Crédit Agricole.

Le lendemain, le baromètre de la place parisienne avait encore concédé 2,97%, encore sonné par le divorce acté entre le Royaume-uni et l'Union européenne.

Le mercredi 9 juin 2016 (+1,49%): l’élection de Donald Trump

L'année 2016 était clairement placée sous le signe des élections, et... des surprises. Le 9 novembre 2016, les investisseurs ont pris acte de la victoire surprise du candidat républicain Donald Trump, face à sa rivale démocrate Hillary Clinton qui était donnée gagnante jusqu'aux dernières heures avant le résultat du scrutin.

En Bourse, les places asiatiques ont été les premières à accueillir non sans une grande fébrilité l'annonce du résultat du scrutin aux Etats-Unis. A Tokyo, l'indice vedette Nikkei 225 a plongé de 5,36%. A Paris, le CAC 40 s'était enfoncé sous le seuil des 4.400 points, en baisse de 2,83% dès l'ouverture.

Pour Pierre Schang, gérant chez Amilton Asset Management, "l’élection de Donald Trump est une vraie surprise et nous renvoie à ce que nous avons vécu lors de l’annonce du résultat du Brexit." Pour autant, d'après le gérant "même si l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis implique une hausse de la prime de risque sur les marchés, le républicain devra composer avec le Congrès et donc adopter des postures moins radicales".

Mais cette onde de choc a peu à peu perdu en vigueur au fur et à mesure de la journée. Au final, l'indice vedette parisien a terminé contre toute attente en hausse de 1,49%, parvenant à prendre avec philosophie l'accession de Donald Trump au poste suprême.

"Cette baisse reste relativement contenue par rapport à celle post-Brexit, on ne peut pas parler de krach mais plutôt d’une purge", avait même relevé Alexandre Baradez, stratégiste marchés chez IG Markets en réaction à l'élection de Donald Trump.

Notre tour d'horizon nous amène maintenant à des temps bien plus lointains: à une période au cours de la laquelle le monde était divisé en deux, soit à l'été 1991.

Le lundi 19 août 1991 (-7,29%): coup d'État en URSS

Lors du "putsch de Moscou", Mikhaïl Gorbatchev est évincé par des tenants de la "ligne dure" au sein du Parti communiste. La baisse spectaculaire du CAC 40 (-7,29%) est toutefois de courte durée puisque le niveau précédant cette chute avait été retrouvé en quatre séances. Les Bourses d'Asie et du Pacifique ont été les premières à réagir à l'annonce du renversement du président soviétique. La réaction a été d'autant plus forte qu'aucun commentaire n'accompagnait cette nouvelle et qu'elle se prêtait donc à toutes les spéculations possibles. Un afflux d'ordres de vente a alors submergé les intervenants et des rumeurs sur la mort du numéro un soviétique ont accentué la tendance, dans un marché pris de panique.

Depuis sa création en 1988, le CAC 40 a subi des baisses plus fortes que celles citées dans cet article. La dernière chute d'envergure remonte au lundi 9 mars 2020. Le baromètre de la Bourse de Paris s'était littéralement effondré, abandonnant 8,39% en clôture, plombé par la propagation du coronavirus et la guerre des prix sur le marché du pétrole. La pire séance reste cependant le lundi 6 octobre 2008 (-9,04%) après la faillite de Lehman Brothers.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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