(BFM Bourse) - Avec un gain de 0,35% vendredi, la Bourse de Paris affiche une hausse de 2,48% en rythme hebdomadaire. Une série de données économiques favorables aux États-Unis a permis au CAC 40 de retrouver le seuil des 7.400 points.
C'est un quatre à la suite pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,35% à 7.449,70 points ce vendredi soir, à l'issue d'une séance encore marquée par une dernière fournée de statistiques américaines.
Sur le front de l'immobilier, les mises en chantier et les permis de construire aux États-Unis sont ressortis inférieurs aux attentes en juillet. Ces données sont venues légèrement ternir l'ambiance, avant que des données positives sur le moral du consommateur ne viennent redonner de l'allant à l'indice parisien. Selon les données préliminaires de l'Université du Michigan, l'indice de confiance des ménages américains s'est amélioré à 67,8 points en août, contre 66,4 points en juillet.
À Wall Street, la tendance est un peu mitigée, le Dow Jones est stable à 40.555,38 points, le S&P perd 0,1%, tout comme le Nasdaq, qui reprennent leur souffle après une belle série de hausses. Malgré ce léger coup de mou, les trois indices majeurs américains se dirigent vers leur meilleure semaine depuis le début du mois de novembre 2023, remarque MarketWatch.
Une semaine au bilan positif
Globalement, le bilan qui ressort de cette salve de publications est en effet plutôt positif. Les opérateurs ont pu se rassurer sur l'état de santé de l'économie américaine avec une série de données relatives aux prix, à l'emploi et à la consommation. Elles sont venues qui apaiser pour le moment les craintes d'une entrée en récession de l'économie américaine, des inquiétudes qui étaient à l'origine d'un mouvement violent sur les marchés au début du mois.
"Dans le sillage de ces chiffres, les marchés ont éliminé une large part de la prime de récession qui s'était formée en début de mois et ont affiché une forte progression sur presque tous les fronts, tant du côté des actions que du crédit", avance Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.
"Au final, il s’agit d’une semaine unidirectionnelle au cours de laquelle il ne faisait pas bon être pessimiste – la semaine prochaine laissera probablement les marchés reprendre leur souffle, nous en apprenant davantage sur la solidité de cet optimisme nouvellement retrouvé", poursuit le spécialiste.
En rythme hebdomadaire, la Bourse de Paris reprend 2,48% et réalise ainsi sa meilleure semaine depuis celle du 1er juillet (+2,62%). Un gain qui lui permet également de contenir son repli, à 1,4%, depuis le début de l'année. L'indice paneuropéen Eurostoxx 600 gagne tout autant sur la semaine (+2,46%) consignant ainsi sa meilleure progression hebdomadaire depuis le mois de mai.
Les marchés ont eu l'occasion de réévaluer leurs pronostics sur l'ampleur de la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine en septembre, à la lumière cet optimisme retrouvé sur la santé de l'économie américaine. Ils estiment que l’institution monétaire n'aura pas besoin de procéder à un tour de vis plus puissant le mois prochain. Selon l'outil CME FedWatch, les marchés assignent désormais une probabilité de 76,5% à une baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) en septembre, contre 49% la semaine passée.
Saint-Gobain fait des emplettes
Du côté de l'actualité des entreprises, Stellantis termine finalement la semaine en baisse de 0,6%, alors que des actionnaires américains ont déposé une plainte contre le constructeur automobile.
Saint-Gobain a progressé de 0,7%, après avoir annoncé se renforcer dans la chimie de la construction avec l'acquisition du groupe mexicain Ovniver Group.
Sur le marché des changes, l'euro gagne 0,2% face au dollar à 1,0995 dollar. Le pétrole reste mal orienté, ployant sous les craintes sur la demande mondiale. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre lâche 1,5% à 79,85 dollars tandis que celui sur le WTI pour livraison le même mois, plie de 1,7%, à 76,80 dollars. À noter le rebond de l'or qui progresse de 1,3%, à 2.487,50 dollars l'once, après avoir inscrit un nouveau record absolu à 2.500,16 dollars l'once ce vendredi après-midi.