(BFM Bourse) - La Bourse de Paris garde le cap pour cette première séance d'avril. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,3%, porté par le rebond des valeurs pétrolières après la décision de l'Opep + d'opérer des coupes de production. En hausse de près de 6%, TotalEnergies a été le principal contributeur de la progression du jour.
La Bourse de Paris capitalise encore sur son beau parcours de la semaine passée. Le CAC 40 gagne encore 0,32% à 7.345,96 points après avoir inscrit un plus haut en séance à 7.362,39 points (+0,53%).
Vendredi, la place parisienne avait bouclé le premier trimestre 2023 en hausse de plus de 13% au terme d'un mois de mars marqué par une crise bancaire.
Pour cette première séance du mois d'avril, l'indice parisien a été porté par TotalEnergies qui a rebondi de 5,9%. Les autres valeurs liées au pétrole progressent également, comme CGG qui a avancé de 6,5%
La progression de ces titres s'est inscrite dans le sillage de celle du pétrole. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin avance de 6,10% à 84,75 dollars le baril tandis que celui de mai sur le WTI coté à New York prend 6,2% à 80,34 dollars le baril.
Les banques poursuivent leur rebond
Les cours de l'or noir sont soutenus par l'annonce surprise dimanche de réductions de production de la part de plusieurs pays membres de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole associée à certains pays dont la Russie). L'Arabie saoudite a décidé d'implanter à partir de mai et jusqu'à la fin de l'année des coupes de 500.000 barils par jour, suivie de l'Irak (211.000), des Emirats arabes unis (144.000), du Koweït (128.000), du Kazakhstan (78.000) de l'Algérie (48.000) et d'Oman (40.000).
Au total, ces baisses excèdent 1,15 million de barils par jour, soit environ 1% de la production mondiale quotidienne, qui se situe à environ 100 millions de barils par jour.
Cette annonce jette un doute sur les perspectives de demande pour le pétrole et risque par ailleurs de compliquer la tâche des grandes banques centrales, qui tentent actuellement d'enrayer l'inflation persistante en resserrant leurs politiques monétaires.
"Il faudra un certain temps pour voir exactement l'impact de cette situation sur les prix mondiaux, car les inquiétudes concernant la demande persistent, mais il s'agit là d'un autre facteur potentiel exerçant une pression à la hausse sur l'inflation, après avoir été largement un facteur d'amélioration cette année", commentent les stratégistes de Deutsche Bank.
Au-delà des pétrolières...
Sur les valeurs, outre le pétrole, les banques poursuivent leur reprise, Société Générale a repris 2,5% et BNP Paribas 1,1%. "Le stress bancaire semble se stabiliser", notent les économistes de La Banque Postale Asset Management.
Atos a avancé de 0,9%. Le groupe a annoncé ce lundi avoir finalisé la vente de ses opérations en Italie au groupe italien de services et de solutions numériques Lutech.
Du côté des capitalisations un peu plus modestes, Innate Pharma a rebondi de 11,8%. La biotech a profité de l'annonce de son alliance avec le japonais Takeda, pour la recherche et le développement d’anticorps conjugués ("Antibody Drug Conjugates" – ADC), qui sont principalement utilisés pour traiter la maladie coeliaque, une intolérance au gluten.
Sur le marché des changes, l'euro prend 0,2% à 1,0892 dollar.