(BFM Bourse) - La dernière semaine de ce mois de mars, marqué par une forte volatilité sur les marchés, était la bonne. En hausse de 0,8% ce vendredi, le CAC 40 gagne 4,4% sur la semaine, porté par un ralentissement de l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis. Sur le mois, l'indice vedette progresse de 0,75% portant ses gains à 13,1% depuis le début de l'année.
Les places boursières peuvent dire merci à l'inflation. La Bourse de Paris réalise une semaine parfaite en enchaînant cinq séances dans le vert sur cinq. Le CAC 40 clôture cette dernière séance de mars en hausse de 0,82% à 7.322,39 points et de 4,38% sur l'ensemble de la semaine.
L'indice vedette parisien parvient surtout à boucler le troisième mois de l'année en territoire positif (+0,75%). Mieux encore, en gagnant 13,11% sur les trois premiers mois de 2023, le CAC 40 aligne un deuxième trimestre consécutif de hausse. Pourtant, ce scénario était encore inimaginable il y a encore deux semaines, quand les marchés étaient au cœur de la crise bancaire.
Les prix se calment de part et d'autre de l'Atlantique
Ces inquiétudes s'étant dissipées en l'absence de mauvaises nouvelles, l'inflation et les politiques monétaires se sont rappelées aux bons souvenirs des investisseurs. Cette dernière séance de la semaine a en effet été placée sous le signe de l'évolution des prix de part et d'autre de l'Atlantique.
Aux Etats-Unis justement, l'indice privilégié par la Réserve fédérale américaine dans son appréciation de la dynamique des prix, a montré des signes de ralentissement. Selon l'indice PCE, l'inflation a ralenti au mois de février aux Etats-Unis, à 5% sur un an contre 5,3% le mois précédent. En données sous-jacentes, c'est à dire hors énergie et alimentation, l'indice tombe à 4,6% contre un consensus de 4,7%.
Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs prenaient acte du ralentissement de la hausse des prix à la consommation dans l'ensemble de la zone euro au lendemain de l'annonce d'une tendance similaire en Allemagne et en Espagne.
Le taux d'inflation annuel dans la zone euro a en effet reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, grâce à l'accalmie des prix de l'énergie. Il ressort à 6,9% sur un an, après 8,5% en février, selon Eurostat. A noter toutefois, une hausse de l'inflation sous-jacente (qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie) à 5,7% ce qui pourrait conduire la BCE à remonter encore ses taux.
"Les dirigeants de la Banque centrale européenne ne vont pas trop s'attarder sur le taux global et vont plutôt s'inquiéter de la hausse de l'inflation sous-jacente", commente Jack Allen-Reynolds, analyste chez Capital Economics, cité par l'AFP.
Air France-KLM sur un petit nuage
Air France-KLM termine la semaine en hausse de 4,2%, plusieurs analystes ayant affiché leur soutien au titre de la compagnie aérienne dont Deutsche Bank. Le bureau d'études est passé à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 2,30 euros.
Fin de semaine difficile en revanche pour Sartorius Stedim Biotech (-8,6%) dont le projet d’acquisition de Polyplus ne reçoit pas l'accueil escompté car jugé trop onéreux.
Du côté des capitalisations plus modestes, Pixium Vision a flambé de plus de 300%. L'autorité américaine de santé a attribué le statut de Breakthrough Device à Prima, le système de vision bionique pour les personnes malvoyantes développé par Pixium Vision.
Du côté du marché des changes, l'euro cède 0,4% à 1,0864 dollar après les dernières statistiques du jour. Les prix du pétrole progressent. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'apprécie de 0,7% à 79,12 dollars, tandis que le baril de WTI américain de même échéance gagne 0,9% à 74,95 dollars.