(BFM Bourse) - La Bourse de Paris voit rouge pour sa première séance de l'année 2025. Le CAC 40 évolue sous les 7.300 points jeudi à la mi-séance, secoué par des statistiques économiques décevantes tant en Chine qu'en France.
C'est un début d'année 2025 fébrile à la Bourse de Paris, qui recule nettement ce jeudi à la mi-journée. Le CAC 40 qui était légèrement dans le vert en début de séance, plie désormais de 1,2%, pour revenir sous les 7.300 points à 7.294,74 points. Après avoir déjà cédé 2,15% sur l'ensemble de l'année 2024, l'indice vedette parisien est contrarié par l'annonce d'une détérioration de l'activité manufacturière en France le mois dernier.
L'indice HCOB PMI définitif pour le secteur manufacturier en France ressort en effet à 41,9 en décembre, après 43,1 en novembre. Il s'agit de son plus faible niveau depuis mai 2020. Rappelons que le seuil de 50 marque la frontière entre expansion et contraction de l'activité.
"La crise industrielle française s'aggrave. Le PMI manufacturier a de nouveau envoyé des signaux négatifs en décembre", note Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la Hamburg Commercial Bank.
Les valeurs du luxe à la peine
Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs avaient pris connaissance d'une statistique décevante en Chine, aussi sur le front de l'activité manufacturière. L'indice PMI manufacturier calculé par Caixin/S&P Global s'est en effet contracté d'un point en décembre, à 50,5 points contre 51,5 points au mois de novembre. Les marchés chinois ont accueilli fraîchement la statistique du jour, l'indice de référence chinois CSI 300, qui regroupe les actions cotées à Shanghai et à Shenzhen, s'est replié de 2,9% ce jeudi à 3.820,40 points, et consigne son pire début d'année depuis 2016, selon Bloomberg.
Les valeurs du luxe, très exposées à la demande chinoise sont en tête des plus fortes baisses du CAC 40, ce qui vient appuyer les dégagements sur l'indice vedette parisien. Hermes redonne 3%, Kering cède 2,9% quand LVMH trébuche de 2,3%.
En cette première séance de l'année 2025, quelques titres se distinguent cependant à la Bourse de Paris. Airbus occupe la tête de l'indice parisien, gagnant 2%, soutenu par une note positive de Bank of America, qui reconduit sa recommandation à l'achat, attendant de fortes livraisons en décembre.
Le groupe aéronautique européen est suivi d'Engie (+1,2%) et de Totalenergies (+0,4%), qui profite d'un rebond des cours pétroliers.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars reprend 1,4% à 75,66 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, reprend aussi 1,4% à 72,71 dollars. Sur le SBF 120, Viridien (ex-CGG) gagne 5,4%, Esso s'apprécie de 3,9% quand Vallourec gagne 1,3% et Technip Energies 0,4% ce jeudi.
Sur le marché des changes, l'euro est en baisse de 0,3% à 1,0326 dollar, au plus bas depuis plus de deux ans après la publication d'une activité manufacturière en berne dans la zone euro en décembre.