(BFM Bourse) - L'indice parisien a gagné 0,8% ce vendredi, alors que les créations des postes aux Etats-Unis ont été bien plus faibles qu'attendu. Mais ces chiffres sont perturbés par de nombreux éléments exceptionnels. Sur la semaine, le CAC 40 limite la casse et recule de 1,18%.
Le CAC 40 termine une semaine difficile par une hausse assez franche. L'indice parisien s'est adjugé 0,8% ce vendredi à 7.409,11 points. Ce qui lui a permis de limiter les dégâts sur l'ensemble de la semaine, ponctuée par un repli de 1,18%.
Le marché parisien a amplifié sa progression dans l'après-midi après la parution du rapport sur l'emploi américain. Le taux de chômage est ressorti stable à 4,1% en octobre. Surtout, les créations de postes, à 12.000 unités, ont été nettement inférieures au consensus, logé à 110.000 créations de postes.
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Mais il est en réalité difficile de tirer d'importants enseignements de ce rapport, le mois d'octobre ayant été marqué à la fois par la saison des ouragans et par l'importante grève chez l'avionneur Boeing.
"La quasi-stagnation de l'emploi en octobre n'est que partiellement due aux perturbations causées par les ouragans et la grève de Boeing", considère toutefois Capital Economics.
Le think tank juge qu'environ 90.000 créations de postes ont pu être perdues en raison de ces deux facteurs exceptionnels, ce qui porterait théoriquement les créations de postes à 102.000 unités, un chiffre jugé "décevant" par Capital Economics. Par ailleurs, le taux de répondants à l'enquête de ce rapport a atteint un plus de 33 ans, à 47,4%. Ce qui laisse augurer de potentielles révisions très importantes.
Présidentielle américaine et réunion de la Fed la semaine prochaine
"Compte tenu des données positives enregistrées ailleurs cette semaine, nous pensons que la Fed fera la part des choses et optera pour une réduction des taux d'intérêt de 25 points (0,25 point de pourcentage, NDLR) de base lors de la réunion de la semaine prochaine", juge Capital Economics.
Cette réunion de la Réserve fédérale américaine se tiendra les 6 et 7 novembre, soit dans la foulée de l'élection présidentielle américaine, que le marché suivra évidemment avec la plus grande attention.
Par ailleurs, l'indice ISM mesurant l'activité manufacturière a accusé une baisse plus forte que prévu en octobre, pour atteindre un niveau de 46,5 contre 47,2 en septembre, un plus bas de quinze mois. Mais là encore la grève chez Boeing a certainement eu un impact important.
Du côté des valeurs, Société Générale a de nouveau pris 3,4% après avoir gagné 11,3% la veille, à la suite de la publication de résultats nettement supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Morgan Stanley a relevé ce vendredi son conseil sur la valeur à "surpondération". UBS, de son côté, juge que la société a livré "un choc de confiance" avec ses résultats de jeudi.
Hors CAC 40, Viridien (ex-CGG) a perdu 4,1% après avoir annoncé une baisse de 25% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.
À noter qu'à Wall Street, Amazon grimpe de 6,7% après avoir livré des résultats robustes au troisième trimestre, au contraire d'Apple (-1,5%). Le groupe à la pomme a déçu Wall Street avec ses prévisions pour le trimestre en cours.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,3% face au dollar à 1,0850 dollar. Le pétrole progresse un peu. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord gagne 0,9% à 73,46 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York s'adjuge 1% à 69,96 dollars le baril.