(BFM Bourse) - Le spécialiste du commerce en ligne a livré des résultats trimestriels marqués par une hausse de ses marges opérationnelles. Amazon Web Services a, par ailleurs, affiché une croissance en ligne avec les attentes.
La saison des résultats des Gafam a, globalement, été mi-figue mi-raisin. Si Alphabet a répondu aux attentes du marché, cela n'a pas été le cas d'Apple, de Microsoft et de Meta.
Amazon, qui a publié ses comptes du troisième trimestre jeudi soir, est, de son côté, bien parti pour signer la meilleure performance des "big techs" américaines. Son action s'envole de 7% dans les échanges de préouverture à Wall Street, ce vendredi.
Le mastodonte du e-commerce a livré des résultats qui ont dépassé les attentes à quasiment tous les étages.
Sur la période allant de juillet à fin septembre, Amazon a dégagé des revenus de 158,9 milliards de dollars, en hausse de 11% sur un an, tandis que son bénéfice par action s'est inscrit à 1,43 dollar contre 96 cents un an plus tôt.
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La rentabilité progresse partout
Selon un consensus LSEG cité par CNBC, les analystes attendaient des revenus de 157,2 milliards de dollars et un bénéfice par action de 1,14 dollar.
La société a notamment bénéficié d'une accélération des ventes en ligne, avec des revenus totaux de 61,4 milliards de dollars, en croissance de 8% sur un an, contre 6% et 7% lors des deux précédents trimestres.
Sa division de services informatiques dématérialisés (cloud), Amazon Web Services (AWS), a enregistré une croissance de 19% sur un an à 27,5 milliards de dollars. Cette division reste, certes, à la traîne de Google Cloud (croissance de 35% au dernier trimestre) et d'Azure (33%), la division cloud de Microsoft. Mais sa performance s'avère en ligne avec le consensus, logé à 27,5 milliards de dollars. Les revenus publicitaires ont, eux, progressé de 19% à 14,33 milliards de dollars, là encore en ligne avec les attentes.
"L'élément le plus remarquable dans les résultats d'Amazon reste l'amélioration surprenante des marges", a souligné Gil Luria, de D.A. Davidson, cité par Reuters. "Les investisseurs s'inquiétaient de la capacité d'Amazon à maintenir ses marges et Amazon les a en réalité augmentées", ajoute-t-il.
La marge opérationnelle d'Amazon en Amérique du Nord est passée de 4,9% à 5,9% en un an, tandis que celle à l'international a atteint 3,6% alors qu'elle était négative (0,3%) un an plus tôt. Chez Amazon Web Services la rentabilité a atteint 38,1% contre 30,3% un an plus tôt.
Vers une saison des fêtes prometteuse
Cette amélioration des marges démontre qu'Amazon maîtrise ses coûts tout en continuant d'investir massivement dans ses métiers les plus dynamiques, comme le cloud.
"Pour le septième trimestre consécutif, Amazon a annoncé un bénéfice d'exploitation supérieur à la fourchette haute de ses prévisions et l'entreprise a mis en place un certain nombre de moteurs pour l'expansion future des marges, notamment la poursuite de l'optimisation des coûts au sein de son réseau de traitement des commandes ainsi que l'évolution continue du mix vers AWS et les recettes publicitaires, des activités mieux margées", décrypte Dan Ives de Wedbush.
Amazon a par ailleurs livré ses perspectives pour le quatrième trimestre, période charnière pour la société puisqu'elle correspond aux fêtes de fin d'année.
Le groupe a indiqué tabler sur des revenus compris entre 181,5 milliards et 188,5 milliards de dollars, correspondant à une croissance de 7% à 11%, tandis que le résultat opérationnel est attendu entre 16 milliards et 20 milliards de dollars.
"À l'approche des fêtes de fin d'année, nous sommes enthousiastes à l'idée de ce que nous réservons aux clients", a déclaré Andy Jassy, directeur général d'Amazon, cité dans un communiqué.