(BFM Bourse) - La maison-mère de Google a nettement dépassé les attentes au troisième trimestre, que ce soit au niveau des revenus et que du bénéfice par action. Sa division de services cloud a accéléré, avec une croissance de 35% au troisième trimestre.
Première Gafam à rendre sa copie cette semaine, en attendant les quatre autres, Alphabet n'a pas déçu. La maison-mère de Google et Youtube "a largement dépassé les attentes que ce soit au niveau du chiffre d'affaires que des bénéfices, dans un contexte de forte croissance de l'informatique dématérialisée (cloud)" , résume Deutsche Bank.
L'action a bondi à Wall Street, mardi soir, dans les échanges de clôture à la suite de cette publication, l'action Alphabet prenant 5,8%.
Au troisième trimestre, Alphabet a généré des revenus de 88,27 milliards de dollars, en croissance de 15% hors effets de changes sur un an, tandis que son bénéfice par action s'est établi à 2,12 dollars contre 1,55 dollar un an plus tôt, ce qui traduit un bond de 37%.
Selon un consensus cité par Bank of America, les analystes tablaient sur des revenus de 86,41 milliards de dollars et un bénéfice par action de 1,85 dollar.
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Coup de pouce de la présidentielle américaine
Dans le détail, la recherche en ligne a généré un chiffre d'affaires de 49,39 milliards de dollars et Youtube a dégagé des revenus de 8,92 milliards de dollars, des montants légèrement supérieurs au consensus (à 49,14 milliards de dollars et 8,83 milliards de dollars respectivement).
Le directeur des activités de Google, Philipp Schindler, cité par Reuters, a déclaré que l'activité publicitaire de la société avait un peu bénéficié des dépenses liées à la campagne pour la présidentielle (la publicité électorale est autorisée aux Etats-Unis) et ce de façon plus prononcée sur Youtube.
Le point marquant de la publication d'Alphabet reste toutefois le dynamisme de sa division de cloud. Google Cloud a affiché une croissance de 35% au troisième trimestre, marquant ainsi une accélération par rapport au deuxième trimestre (29%). Les revenus se sont établis à 11,35 milliards de dollars contre 10,87 milliards de dollars attendus par les analystes. En conséquence, le bénéfice opérationnel de cette division a été multiplié par sept sur un an à 1,95 milliard de dollars.
"Dans le domaine du cloud, nos solutions d'intelligence artificielle (IA) permettent de favoriser une adoption plus profonde des produits par les clients existants, d'attirer de nouveaux clients et de remporter des contrats plus importants", a déclaré Sundar Pichai, le directeur général d'Alphabet, cité dans un communiqué.
"La croissance du cloud a été robuste… Ce qui continue de soutenir l'argument que les fournisseurs majeurs de cloud sont bien placés pour bénéficier de la révolution de l'IA", juge Matt Brizman, analyste chez Hargreaves Lansdown, cité par Reuters.
Des coûts réduits
Cette accélération de la croissance dans le cloud alimentée par l'IA devrait rassurer les craintes du marché. Les investisseurs ont redouté, ces derniers mois, qu'Alphabet peine à rivaliser avec Microsoft ou Amazon dans la course à l'IA générative et se retrouve ainsi à investir lourdement pour des gains marginaux de croissance.
Signe de ces inquiétudes, en juillet, lors de la précédente saison des résultats, Alphabet avait vacillé en Bourse malgré des résultats au-dessus des attentes, car la société avait prévenu qu'elle allait dépenser davantage que prévu dans l'IA, 900 millions de dollars de plus exactement.
Toutefois, Alphabet semble ne pas dépenser sans compter. Selon Bloomberg, lors de la conférence téléphonique avec les analystes, Sundar Pichai a indiqué que Google avait réduit de plus de 90 % en 18 mois le coût de production des réponses de l'IA aux requêtes de recherche, "grâce à des percées matérielles, techniques et d'ingénierie", tout en doublant la taille de Gemini, le modèle d'intelligence artificielle générative à l'origine de ces réponses.
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