(BFM Bourse) - L’indice parisien accuse un repli de 0,4% à la mi-séance et repasse sous les 6.200 points mercredi. L’inflation record en zone euro publiée ce même jour met la pression sur la Banque centrale européenne.
Le CAC 40 est bien parti pour terminer le mois d’août sur une bien mauvaise note. L’indice parisien perd mercredi 0,45% et repasse sous les 6.200 points à 6.182,05 points. Le CAC 40 se dirige ainsi vers une cinquième séance consécutive de baisse et perd pour l’heure plus de 4,5% sur l’ensemble d’août.
Le marché reste crispé par les anticipations d’un durcissement des politiques monétaires des grandes banques centrales. L’inflation en zone pour le mois d’août publiée ce mercredi par Eurostat n’a fait qu’alimenter un peu plus la nervosité.
Sur le huitième mois de l’année, l’inflation a atteint 9,1% dans l’union monétaire, après une hausse de 8,9% en juillet, alors que les économistes sondés par Reuters tablaient sur une progression de 9%.
La BCE doit sortir le grand jeu
La Banque centrale européenne (BCE) "doit maintenant sortir le grand jeu", juge Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade. Ces statistiques poussent "la BCE encore plus loin dans ses retranchements et il est maintenant temps d'agir et non de parler, sinon l'inflation, qui est déjà hors de contrôle, créera davantage de dégâts", poursuit-il.
Par ailleurs, le géant russe du gaz Gazprom a comme prévu stoppé les approvisionnements via le gazoduc Nord Stream 1 pour des raisons de maintenance. L’interruption doit durer trois jours. Le prix du gaz sur le marché évolue toutefois peu, le contrat de septembre sur le TTF néerlandais prenant 0,6% à 267 euros le mégawattheure.
"Alors que l'Europe tient à souligner que ses niveaux de stockage sont bien en avance sur le calendrier, l'absence de reprise des flux samedi serait un coup dur avant ce qui s'annonce déjà comme un hiver nerveux et coûteux", prévient Craig Erlam d’Oanda.
Le pétrole poursuit sa chute
Sur les autres marchés, l’euro cède 0,3% face au dollar à 0,9983 dollar. Les contrats pétroliers subissent encore d’importants dégagements, toujours minés par les craintes de récession. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 3,44% à 94,63 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre baissait quant à lui de 3,5%, à 88,51 dollars, glissant sous les 90 dollars le baril.
Du côté des valeurs, Renault gagne 1,5% après que l’agence Reuters a fait état d’avancées dans la constitution de ses deux pôles, l’un dédié aux technologies électriques et l’autre à l’hybride et au thermique.
Biomérieux pour sa part baisse de 2,5%, ce malgré un rebond de ses ventes au deuxième trimestre et le relèvement de ses objectifs annuels.
Les valeurs liées aux matières premières poursuivent leur repli. TotalEnergies baisse de 3,6% dans le sillage de la chute des cours de l’or noir, Eramet abandonne pour sa part 3,3%.