(BFM Bourse) - L’indice parisien a terminé en baisse de 0,26% mardi, échouant à repartir de l'avant après sa chute de la veille. Les opérateurs de marchés ont évité la prise de risque avant l’intervention du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, vendredi à Jackson Hole.
Le CAC 40 ne parvient pas à relancer la bonne dynamique qui l’a porté au cours de ces dernières semaines. Après une chute de 1,8% la veille, l’indice phare de la Bourse de Paris a terminé mardi en baisse de 0,26% à 6.362,02 points, concluant une séance morne où il a peiné à trouver une réelle direction.
"Nous avons commencé à assister à une nouvelle vague de ventes sur les marchés des actions, car les opérateurs ont maintenant commencé à croire que l'inflation ne va pas disparaître en éteignant un interrupteur", souligne Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade.
En l’absence de réels catalyseurs face à une conjoncture qui se dégrade, les opérateurs de marché évitent la prise de risque, quelques jours avant la conférence annuelle des banquiers centraux de Jackson Hole, vendredi.
"Avec la Fed [Réserve fédérale, NDLR] qui pilote le marché et le flou macroéconomique, tous les regards sont tournés vers le symposium de Jackson Hole de cette semaine ", souligne Neil Wilson de Markets.com.
Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, interviendra dans le cadre de ce grand raout et ses propos seront évidemment scrutés avec attention par des investisseurs alertes du moindre signe sur les prochains relèvements des taux directeurs de la Fed. Pour l’heure, le marché attribue une probabilité de 46,5% à une hausse de 75 points de base (0,75 point de pourcentage) et de 53,5% à une augmentation de 50 points de base lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire, en septembre.
Légère accalmie sur le gaz
En attendant, les investisseurs ont pris acte d’indices PMI en berne des deux côtés de l’Atlantique. Dans l’union monétaire, l’indice composite, qui mesure l’ensemble de l’activité du secteur privé, s’est établi à 49,2 en août contre 49,9 le mois précédent, tombant à un plus bas de 18 mois. Un chiffre inférieur à 50 marque une contraction de l’activité. Aux Etats-Unis, l’indice PMI Composite s’est pour sa part établi à 45 en août contre 47,7 en juillet, soit un plus bas de deux ans et trois mois.
Les prix du gaz, qui ont atteint de nouveaux sommets lundi en clôture, ont connu une légère accalmie. Le contrat à terme sur le TTF néerlandais pour livraison en septembre recule de 4,8% à 263,25 euros.
Les cours du gaz ont été récemment soutenus par l’annonce de l’arrêt des livraisons de gaz de Gazprom à l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 du 31 août au 2 septembre pour, officiellement, des raisons de maintenance.
Sur les autres marchés, l’euro bénéficie d’une légère détente des anticipations de hausses des taux américains, ce qui affaiblit le dollar. La monnaie unique reprend 0,4% face au billet vert, à 0,99982 dollar, après être repassée un temps au-dessus de la parité.
Rebond du pétrole
Les prix du pétrole, eux, évoluent en hausse. Les cours de l’or noir sont portés par les déclarations du ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salmane, qui a affirmé que l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) avait les moyens notamment de "réduire à tout moment sa production" pour faire face aux défis d'un marché pétrolier "tombé dans un cercle vicieux de faible liquidité et de volatilité extrême". Le Brent de mer du Nord pour livraison en octobre prend 3,45 dollars à 99,84 dollars. Le contrat d’octobre pour le brut doux léger (WTI) coté au Nymex avance de 3,68 dollars à 94,09 dollars.
Du côté des valeurs, la remontée des cours de l’or noir a tiré vers le haut les actions des groupes pétroliers et parapétroliers. CGG et Vallourec ont gagné chacun plus de 6%, Technip Energies a avancé de 4,5% et TotalEnergies s'est adjugé 3,2%.
Hors SBF 120, le spécialiste des éoliennes Vergnet a bondi de plus de 50% après avoir mis fin à financement dilutif.
Chargeurs a terminé sur une très légère hausse de 0,06% après avoir officialisé l’acquisition du maroquinier britannique Satchel, qui lui permet de se renforcer dans le luxe.
Par Julien Marion