(BFM Bourse) - La Bourse de Paris affiche une hausse à la veille du vote sur les mentions de censure du gouvernement Barnier. Le CAC 40 gagne près de 0,3% ce mardi soir.
La Bourse de Paris résiste. L'indice parisien clôture en hausse de 0,26% à 7.255,42 points ce mardi soir, mais a vu ses gains nettement s'étioler par rapport au début de séance. Il faut dire que le climat politique en France rend compliqué toute tentative de gros rebond de l'indice vedette parisien.
Le gouvernement du Premier ministre français, Michel Barnier, sera en effet fixé sur son sort mercredi, lors d'un débat suivi d'un vote sur deux motions de censure, l'une déposée par le Nouveau Front populaire (NFP) et l'autre par le Rassemblement national (RN). Dans la mesure où le RN a indiqué qu'il adopterait la motion du NFP (mais pas l'inverse), le gouvernement devrait tomber. Le premier résultat est attendu vers 20h, selon l'AFP.
Pour l'heure les investisseurs ne paniquent pas. L'écart de rendement entre l'obligation française à 10 ans et celle de l'Allemagne de même échéance, thermomètre du stress du marché sur la signature tricolore, se resserre un peu. Il s'établit à 85 points de base (0,85 point de pourcentage) alors qu'il avait atteint 88 points de base, lundi.
Record à Francfort
Dans une note rédigée ce mardi, les stratégistes de la banque Morgan Stanley estiment néanmoins que si le gouvernement se retrouve censuré, et que donc les différents textes budgétaires ne sont pas adoptés, cet écart pourrait dépasser les 95 points de base.
À noter que Francfort a franchi pour la première fois de son histoire le seuil des 20.000 points, et a battu son record en séance à 20.038,01 points et en clôture à 20.016,75 points.
A Wall Street, la tendance est mitigée ce mardi au lendemain des records du S&P 500 et du Nasdaq. A la clôture des marchés européens, le Dow Jones s'affiche en baisse de 0,3%, le S&P 500 est quasi à l'équilibre quand le Nasdaq grappille 0,2%.
Les investisseurs américains ont pris acte d'une donnée relative au marché de l'emploi pour le mois d'octobre qui a mis en lumière une hausse des offres d'emploi. Selon le rapport JOLTS du département américain du Travail, le nombre d'ouvertures de postes a atteint 7,74 millions en octobre, à comparer avec 7,37 millions au mois de septembre.
Mais d'une année sur l'autre, la tendance est plus dégradées avec un nombre de postes ouverts qui est en repli de 941.000 unités. "Les données du rapport JOLTS offrent un terrain propice à la Fed (Réserve fédérale américaine, NDLR) pour assouplir encore sa politique monétaire" en décembre, a indiqué Samuel Tombs, de Pantheon Macroeconomics, cité par l'AFP.
Le blues des équipementiers auto
Du côté des valeurs, Stellantis reprend 1,9% après avoir perdu 6,4% la veille à la suite de l'annonce de la démission de Carlos Tavares.
Hors CAC 40, Forvia et Valeo ont reculé respectivement de 4,8% et 2,3%, les deux équipementiers automobiles ayant également été dégradés à "neutre" contre "acheter" par UBS.
Au niveau des plus petites valeurs, le spécialiste des catamarans Catana a repris 9,2% après avoir fait état de résultats en nette progression pour l'ensemble de son exercice 2023-2024.
Sur les autres marchés, l'euro grappille 0,1% face au dollar à 1,0516 dollar. Le pétrole rebondit vivement, poussé par de nouvelles sanctions des Etats-Unis contre l'Iran et les espoirs de nouvelles mesures de relance en Chine. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord gagne 2,5% à 73,65 dollars le baril et le contrat de janvier sur le WTI coté à New York bondit de 2,9% à 70,06 dollars le baril.