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Ce n'est pas l'issue, très largement attendu, du Conseil des Gouverneurs de la BCE, qui a provoqué la contraction du CAC 40 (-0,41%) jeudi, mais une série de publications trimestrielles décevante.
STMicroelectronics a dévissé de 16,6%, après avoir annoncé une cible de marge décevante pour le troisième trimestre. Dassault Systèmes a plongé de 8,4%, pénalisé par des commentaires sur ses perspectives de flux de trésorerie qui ont grippé les investisseurs. TotalEnergies, deuxième plus forte pondération du CAC 40, a perdu 3,5% après avoir fait état d'une baisse de son bénéfice au deuxième trimestre et surtout d'une nette remontée de sa dette nette. Même BNP Paribas, qui a battu les attentes au deuxième trimestre, a eu du mal à progresser, terminant sur une hausse contenue à 0,4% après évolué un temps dans le rouge.
Si la pause de la BCE, pressée de ne rien faire, n'a pas catalysé les débats, les investisseurs sont dans l'attente, comme C Lagarde au demeurant, d'une percée dans le brouillard tarifaire:
Le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gilles, a déclaré jeudi aux journalistes qu'un accord entre l'Union européenne et les États-Unis était "à portée de main". La veille plusieurs médias avaient indiqué que les deux parties se dirigeaient vers un texte limitant les surtaxes douanières infligées aux importations européennes à 15%, avec certaines exceptions sectorielles. Ce qui ressemblerait beaucoup à l'accord passé entre les États-Unis et le Japon, annoncé plus tôt dans la semaine.
"Ainsi, malgré la menace de tarifs de 30%, certains pays européens qui souhaitaient la conclusion rapide d'un accord (comme l'Allemagne) n'hésitent plus à brandir la menace de l'Instrument anti-coercition (ACI). S'il est activé, ce dispositif européen créé en 2023 permettra de restreindre l'accès de certaines entreprises aux marchés publics européens, ce qui impacterait celle de la tech américaine. Mais paradoxalement, chez certains analystes l'accord avec le Japon suscite aussi l'espoir de voir un deal rapidement conclu avec l'UE. L'octroi de taux plus bas sur certains secteurs comme l'automobile figure depuis longtemps parmi les principales demandes européennes", analyse Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.
Pour être complet côté valeurs, hors indice phare, plusieurs sociétés ont mordu la poussière. Eurazeo a perdu 13,8% après avoir livré une performance "terne" au premier semestre, selon le bureau d'études indépendant Alphavalue. Seb a abandonné 9,8% après avoir abaissé ses objectifs en raison de l'impact des droits de douane. Fnac Darty a cédé 9% après avoir livré des résultats jugés guère impressionnants par les analystes. Du côté des quelques bonnes performances, OPmobility (ex Plastic Omnium) s'est distingué en prenant 8% après la publication de résultats semestriels appréciés par les analystes, de même qu'Ipsos (+6,9%) qui a renoué avec la croissance au deuxième trimestre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi en ordre dispersé, le Dow Jones de contractant de 0,70% et le Nasdaq Composite grappillant 0,18%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a terminé à l'équilibre sur les 6 363 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1740$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 66,10$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,38%. Quant au VIX, il valait 15,40 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité l'indice IFO allemand à 10h00 et les commandes de biens durables outre Atlantique à 14h30.
Le marché devra composer ce vendredi avec la publication, jeudi soir, d'LVMH, dans le dur.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La sortie de camisole technique est confirmée, venant donner davantage de sens à la prise d'appui sur la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé).
La position acheteuse sur le spot pourra être conservée tant que les oscillations se construisent entre cette courbe de tendance et la borne haute des bandes de Bollinger (20;2,5).
L'indice de force relative (RSI) est en pleine convergence avec les cours.
L'indice vient de valider une phase de pullback (rejet graphique).
Un range (canal latérale) d'une amplitude de 400 points s'esquisse, entre 7 500 et 7 900 points. C'est cette résistance à 7 900 points qui est actuellement testée. Un test pour l'instant en forme d'échec.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7900.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7700.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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