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L'indice CAC 40 est parvenu à rebondir jeudi, au cœur de la base de travail technique des 7 200 / 7340 points, sans laisser pour autant augurer de nouveau directionnel de court terme. La préouverture ce vendredi laisse déjà entrevoir du rouge, alors que Wall Street a accusé le coup, après une intervention de J Powell, Patron de la Fed, lors d'un événement organisé à l'antenne fédérale de la Fed de Dallas. S'appuyant sur la très bonne santé de l'économie américaine, il a expliqué qu'une baisse des taux rapide n'était pas justifié, et qu'il n'y avait aucune urgence dans le processus d'assouplissement monétaire en cours. Un ton jugé moins dovish, sinon plus hawkish que prévu.
Dans la foulée, et selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'un statu quo monétaire à l'issue du prochain FOMC a bondi à 37,4%. Le 10 ans américain pour sa part, continue de frémir à proximité immédiate des 4,45%.
Jeudi, les opérateurs se sont concentrés sur les prix à la production aux Etats-Unis, sans aucun écart par rapport au consensus, et ce quel que soit le panier de produits retenus. Par ailleurs, la faiblesse des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, toujours aussi proches des 200 000 nouvelles unités, montrent une santé de fer de l'emploi américain, santé mécaniquement à tendance inflationniste. Cet indice PPI contient des éléments qui alimentent l'indice d'inflation PCE", réputé être le plus privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour jauger de l'évolution des prix aux Etats-Unis, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, citée par l'AFP. Or les prix PCE sont de loin LA mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de la dynamique des prix.
Pour rappel la veille, les opérateurs ont composé avec connaissance des prix à la consommation (CPI) pour le mois d'octobre. En rythme annuel, pour le panier de produits le plus large, la hausse des prix atteint 2,6%, soit une inflation conforme aux attentes, en hausse sensible par rapport à septembre (+2,4%). En rythme mensuel, hors alimentation et énergie, la hausse atteint 0,3%.
Un peu plus tôt dans la journée hier, le marché a pris acte de la seconde estimation du produit intérieur brut en zone euro, avec une hausse confirmée à 0,4%. Cette amélioration de la conjoncture a "peu de chance d'être durable", pronostique toutefois Capital Economics.
Côté valeurs, Kering a terminé en tête du CAC 40 (3,97%). Le titre du groupe de luxe a pu profiter des annonces de Burberry qui s'envole de son côté de près de 19% après avoir dévoilé ce jeudi une nouvelle stratégie pour rallumer la désirabilité de sa marque. Kering est suivi d'Arcelormittal (+3,9%), qui a été soutenu par un relèvement de conseil à l'achat par Bank of America.
Hors indice vedette, Alstom a rebondi de 12,2% après avoir rassuré sur sa génération de trésorerie au premier semestre de son exercice 2024-2025. Le réassureur Scor a avancé de 9,7%. À l'occasion de ses résultats trimestriels, le groupe a fait état d'un ratio de solvabilité désormais suffisamment élevé pour sécuriser le dividende. La société a par ailleurs achevé la revue de ses hypothèses pour sa branche de réassurance vie et santé, avec un impact moins fort que redouté par le marché. Eiffage a progressé de 2,1%, le groupe de BTP et de concessions a livré des revenus au-dessus des attentes au troisième trimestre, porté par la bonne dynamiques de sa division énergies.
A contrario, Casino a plongé de 17,80%, après la publication de sa feuille de route à horizon 2028.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont confirmé leur besoin de respiration, à l'image du Dow Jones (-0,47%) ou du Nasdaq Composite (-0,64%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,60% à 5 949 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0550$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 67,70$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité, outre Atlantique, les ventes au détail et l'indice Empire State à 14h30, ainsi que le rapport mensuel sur l'industrie à 15h15.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7340.00 points.
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