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CAC 40

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CAC 40 : Reflux massif du VIX, l'indice de la peur

lundi 30 juin 2025 à 08h30

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Vendredi, l'indice CAC 40 (+1,78%) a gagné du terrain tout au long de la séance, se nourrissant d'une multiplication de signaux encourageants sur le front de la guerre commerciale.

Le marché apprécie certaines avancées sur le dossier des droits de douane. Pékin et Washington ont annoncé s'être accordés sur les détails d'un accord noué à Londres, mi-juin, qui doit réduire les surtaxes douanières que les deux pays s'étaient mutuellement infligés. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a aussi indiqué que les États-Unis espèraient conclure les négociations commerciales avec plus d'une douzaine de pays d'ici au début du mois de septembre, selon le Wall Street Journal. Ce qui implique que l'administration ne s'en tiendra pas à la date limite du 9 juillet qu'elle avait initialement fixée pour imposer des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays.

Les prix PCE, la mesure préféré de la Fed dans son appréciation des prix, constituaient clairement le point d'orgue statistique de cette seconde partie de la semaine. Ils viennent d'être publiés, en hausse de 0,2%, deux fois plus que ne le laissaient augurer le consensus.

"Les mesures d’inflation PCE (Personal Consumption Expenditure) sont les plus surveillées par les membres de la Réserve Fédérales, ce sont celles qui sont utilisées dans les projections trimestrielles de l’institution et qui servent, entre autres indicateurs, à l’ajustement du niveau de la fourchette de taux", rappelait Alexandre Baradez, analyste IG France avant la publication de ces chiffres clef pour le marché.

De quoi donner un appui supplémentaire à J Powell dans sa stratégie de temporisation, alors que Trump ne cesse d'exercer une pression démesurée pour que la Fed baisse ses taux directeurs.

"Jerome Powell avait indiqué aux sénateurs : « La raison pour laquelle nous ne baissons pas les taux pour l'instant est que les projections, au sein de la Fed et à l'extérieur, anticipent une hausse significative de l'inflation cette année. ». Il avait également déclaré qu’il pensait que l’inflation liée aux taxes douanières commencerait à se voir à partir de juin et que la situation nécessiterait un suivi sur l’ensemble de l’été."

L'indépendance entre l'exécutif américain, et la Federal Reserve (Fed) est le cadet des soucis du 45ème et 47ème Président des Etats-Unis...

"L'administration Trump maintient [...] la pression sur la Fed et son président, Jerome Powell, en réclamant un assouplissement monétaire immédiat, mais M. Powell se dit confiant sur les dernières données macroéconomiques et préfère attendre la fin de la période d'incertitude commerciale avant de baisser les taux. Pour le moment, les marchés anticipent une à deux baisses d'ici à la fin de l'année. A noter également, la nomination attendue d'un nouveau président de la Fed plus dovish à partir du mois de mai 2026, ce qui devrait être porteur pour les obligations américaines", pour Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.

Autre annonce de nature à rassurer le marché: l'abandon par les États-Unis d'une mise à jour de la "section 899" du projet de loi de finances américain, également appelée "revenge tax". Ce texte de loi aurait permis au gouvernement américain "d’imposer un impôt supplémentaire allant jusqu’à 20% sur les revenus des étrangers aux États-Unis (revenus du capital et revenus commerciaux), si le gouvernement américain estime que les entreprises américaines sont traitées de manière injuste à l’étranger", note Oddo BHF.

Côté valeurs, Schneider Electric et Legrand ont gagné 6,5% et 4,4%, ces deux titres bénéficiant du renoncement à cette "revenge tax", l'Amérique du Nord étant une terre de croissance pour ces deux sociétés, notamment dans les datacenters. Très présent aux États-Unis, Publicis a pris 2,35%. Worldline a lâché 9% alors que la Belgique a ouvert une enquête sur une filiale belge de la société à la suite d'articles parus mercredi qui accusent le groupe d'avoir sciemment fermé les yeux sur les pratiques de ses clients à haut risque. Dominant les débats sur le compartiment A de la cote, Nexans a gagné 7,24%. Pour compléter le club des valeurs profitant du contexte favorable à l'électrification, Rexel a gagné 3,52%.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi 27 juin dans le vert, à l'image du Dow Jones (+1,00%) et du Nasdaq Composite (+0,52%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est adjugé 0,52% de hausse à 6 173 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1730$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 64,75$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,29%. Quant au VIX, il valait 16,32 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce lundi, à suivre en priorité la masse monétaire M3 en Zone Euro à 10h00, l'indice PMI de Chicago à 15h45 et un discours de C Lagarde, Présidente de la BCE, au forum de Sintra, au Portugal.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.

Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. L'indice phare tricolore est désormais dans une situation criante d'incapacité de créations de nouveaux sommets.

Première alerte jeudi 12 juin avec un gap baissier comblé en séance. Seconde dès le lendemain avec un nouveau gap, comblé en séance lui aussi. La configuration de court terme est progressivement fragilisée.

Le support intermédiaire des 7 500 points a néanmoins permis à l'indice phare de retrouver de l'oxygène en fin de semaine 26. Il est déjà de retour sur une résistance intermédiaire à 7 700 points.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7700.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7605.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Neutre
Résistance(s) :
7700.00 / 7810.00 / 7895.00
Support(s) :
7605.00 / 7512.00 / 7200.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Reflux massif du VIX, l'indice de la peur (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Reflux massif du VIX, l'indice de la peur (©ProRealTime.com)
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