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Une nouvelle fois, le luxe n'était pas à la fête à la Bourse de Paris. En l'absence de nouveaux détails sur les mesures de relance par la consommation en Chine, et après la déception relative suscitée par les comptes trimestriels de LVMH (après-Bourse), ce secteur hautement stratégique pour la France a subi de nouveaux dégagements, à l'image de Christian Dior (-2,32%), Hermès (-1,84%), ou Interparfums (-4,98%). LVMH abandonnait pour sa part 1,94%. Et sera LA valeur à surveiller demain à l'ouverture.
Sur la période allant de juillet à fin septembre, le numéro un du luxe a enregistré des revenus de 19,076 milliards d'euros. Ce qui traduit un repli des ventes en données comparables de 3%. Selon un consensus mentionné par Barclays et cité par Reuters, les analystes tablaient sur des revenus en hausse de 2% en données comparables et des revenus de 20,33 milliards d'euros.
TotalEnergies (-4,80%), autre mastodonte de l'indice phare, a pesé lourdement, alors que les cours du brut fondent. Le baril de brut léger texan (WTI), l'une des références mondiales du pétrole, passaient même sous le seuil symbolique des 70$, alors que les craintes de perturbations de l'offre au Moyen Orient s'estompent. A l'inverse Air France-KLM a gagné 4,4% aidé par la baisse de l'or noir, la facture carburant constituant l'un des principaux postes de dépenses du groupe.
Le président américain, Joe Biden, avait indiqué que les Etats-Unis discutaient d'une potentielle attaque d'Israël sur les infrastructures pétrolières de l'Iran. Cette menace serait désormais écartée, à en croire les dernières informations du Washington Post. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, aurait déclaré à l'administration Biden qu'il était prêt à frapper des installations militaires plutôt que des installations pétrolières ou nucléaires en Iran, rapporte le quotidien américain citant deux fonctionnaires au fait de la question.
Pour être complet sur le volet des valeurs, lOréal a abandonné 3,9% pénalisé par une lecture croisée négative des résultats de son comparable, l'américain Coty, qui dévisse de 10% à Wall Street. Autre déception, mais du côté du secteur technologique qui a subitement décroché en Bourse en fin d'après-midi, secoué par l'onde de choc ASML. Le spécialiste des semi-conducteurs a lâché 15,6% à Amsterdam ce mardi soir après avoir annoncé en avance ses résultats du troisième trimestre. Il a publié des prises de commandes décevantes et a abaissé ses cibles à l'horizon 2025. Il a entraîné dans sa chute STMicroelectronics (-2,7%) ou Soitec (-9,6%).
Plutôt calme sur cette première partie de semaine, l'agenda macroéconomique va se densifier progressivement pour atteindre son point d'orgue jeudi, avec pour les Etats-Unis les ventes au détail, les inscriptions aux allocations chômage, le Philly Fed, la production industrielle). Vendredi, le PIB chinois sera dévoilé pour le T3, attendu en hausse de 4,6% en rythme annuel, alors que le pays affine son plan de relance.
Les opérateurs se tourneront rapidement, dès demain, vers l'issue d'un nouveau Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE). "La Banque Centrale Européenne (BCE) va de nouveau baisser son taux directeur de 25 points de base ce jeudi. C'est une certitude. Dans un monde idéal, elle s'inspirerait de la Réserve Fédérale et l'abaisserait de 50 points de base. Alors que l'Allemagne est en récession, que l'industrie manufacturière européenne s'effondre, que les prix de l'énergie sont quatre fois supérieurs en Europe par rapport à ceux de l'autre côté de l'Atlantique, la BCE s'inquiète d'une éventuelle boucle prix-salaire dans le secteur des services qui peine à se matérialiser depuis le début de l'année", analyse Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,75%) et du Nasdaq Composite (-1,01%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,76% à 5 815 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0880$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,30$.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité les prix à l'import aux Etats-Unis à 14h30 et un discours de Mme Christine Lagarde à 20h45. La Présidente de la BCE s'exprimera lors d'un événement à la Banque de Slovénie, à Ljubljana.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus. Les 7 500 points sont davantage sous pression cette semaine, un risque pour l'indice phare.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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