(BFM Bourse) - Le groupe de luxe a présenté son activité du troisième trimestre, ce mardi après la clôture. Les ventes ont atteint 19,08 milliards d'euros marquant un repli de 3% en données comparables.
Inaugurant la saison des résultats du CAC 40, LVMH a présenté ses revenus ce mardi après la clôture du marché. La copie s'avère clairement décevante.
Sur la période allant de juillet à fin septembre, le numéro un du luxe a enregistré des revenus de 19,076 milliards d'euros. Ce qui traduit un repli des ventes de 4,4% en données publiées et de 3% en données comparables (soit hors effets de changes et de périmètre).
Selon un consensus cité par Royal Bank of Canada, les analystes tablaient sur des revenus en hausse de 1% en données comparables et d'un montant de de 20,012 milliards d'euros.
La déception provient pour beaucoup de la plus importante division de la société, la "mode et maroquinerie". Au troisième trimestre, cette activité a vu ses revenus reculer de 5% en données comparables, tombant ainsi en décroissance après des progressions de 2% puis 1% au premier puis deuxième trimestre.
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Chute de l'activité au Japon
Selon Royal Bank of Canada, cette division a nettement manqué le consensus, puisque les analystes anticipaient une progression de 1% de la division en données comparables.
Toutes les divisions ont, in fine, manqué les attentes. Sur une base comparable, les vins et spiritueux ont accusé une baisse de 7% de leurs revenus au troisième trimestre, les montres et la joaillerie ont baissé de 3%, la distribution sélective (soit Sephora et le "travel retail", c'est-à-dire les ventes dans les aéroports les gares) a affiché une croissance de 2% et les parfums et cosmétiques ont augmenté de 3%.
Selon Royal Bank of Canada, le consensus anticipait une baisse de 2% pour les vins et spiritueux, de 3% pour les montres et la joaillerie, une croissance de 5% pour les parfums-cosmétiques, et une croissance de 5% pour la distribution sélective.
Par régions, l'Asie hors Japon a accentué la baisse de son activité au troisième trimestre (-16% en données comparables après -14% au deuxième et -6% au premier). La croissance est tombée à 0 aux Etats-Unis, L'Europe a résisté, avec une croissance en données comparables de 2%, tandis que le Japon a subi un violent coup de frein (+20%, après +57% au deuxième trimestre et +32%). LVMH a expliqué que cette moindre croissance s'expliquait "essentiellement" par la hausse du yen.
Rappelons que la croissance de LVMH au Japon, ces derniers trimestres, avait été portée par les dépenses des touristes chinois dans le pays, attirés par la faiblesse du yen.
L'ADR souffre
"Dans l'ensemble, nous pensons que ces résultats seront perçus négativement par le marché et qu'ils indiquent un ralentissement plus prononcé que prévu", conclut Royal Bank of Canada.
Si la réaction du marché parisien se mesurera mercredi, l'ADR (American deposit receipt), un instrument financier permettant aux investisseurs américains d'investir sur des groupes étrangers, souffre. Vers 18h15 après la publication de ces chiffres, cette ADR chutait de 6,2% à Wall Street.
Le directeur financier, Jean-Jacques Guiony, a par ailleurs indiqué que la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévue par le gouvernement français aurait un impact de 700 millions à 800 millions d'euros. Le dirigeant a indiqué que la France représentait environ un tiers du bénéfice avant impôt du groupe et environ 40% de ses impôts.
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