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Décidément, le plancher technique des 7 200 points, harcelé, ne tient plus que par miracle sur le CAC 40, qui a connu une nouvelle journée difficile, contrarié par les propos de Trump sur le commerce extérieur. Si l'on savait le 45ème, et bientôt 47ème Président des Etats-Unis, offensif sur les tarifs douaniers, des déclarations d'intention très concrètes ont fait trembler les Bourses asiatiques et européennes.

Il souhaite imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada et alourdir de 10% celles pour les produits importés de Chine. Donald Trump justifie ces mesures de rétorsion commerciale en représailles à une immigration illégale, et au trafic de drogue et en particulier du Fentayl, un puissant opioïde qui fait des ravages aux États-Unis.

Au chapitre statistique, les opérateurs ont pu prendre connaissance d'un indice de confiance des consommateurs (Conference Board) très ferme, à 117,7 points. Un indicateur toujours très suivi, dans une économie où structurellement, la consommation intérieure est le principal moteur de création de richesse.

Côté valeurs, Stellantis, pénalisé par les annonces douanières de Trump, a accusé la plus forte baisse de l'indice parisien (-4,8%) puisque le constructeur automobile produit des véhicules destinés au marché américain dans ses usines implantées au Mexique. Trigano a gagné un peu plus de 3% soutenu par ses résultats annuels, qui sont notamment marqués par un résultat opérationnel "record". Amundi a, en revanche, rendu 5,3%, pénalisé par JP Morgan et Exane BNP Paribas qui ont abaissé leur recommandation à neutre sur le titre, citant les incertitudes liées à la distribution en Italie avec le projet de rapprochement UniCredit et Banco BPM, , selon des informations de Reuters. Lighton a bondi de 12,3% pour ses premiers pas en tant que société cotée sur Euronext Growth.

Les opérateurs restent sur la défensive, par ailleurs, en raison des questions budgétaires françaises, alors que se réunit une commission mixte paritaire, composée par définition d'un même nombre de sénateurs et de députés, pour tenter de trouver un accord sur le budget, avant l'utilisation le cas échéant, par Michel Barnier, du "49.3". Une solution jugée "probable, assurément" par l'intéressé, interviewé hier soir sur TF1. Le premier ministre a insisté sur les conséquences sur les marchés financiers en cas de censure de son gouvernement.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont une nouvelle fois terminé la séance dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,28%) et du Nasdaq Composite (+0,63%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a dépassé le seuil symbolique des 6 000 points, pour la première fois de son histoire en données de clôture.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0470$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,10$.

A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité côté américain, les données préliminaires du PIB T3, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, les commandes de biens durables, le PMI de Chicago, les prix PCE et les dépenses et revenus des ménages, entre autres réjouissances. Un menu copieux avant la traditionnelle fermeture de Wall Street pour Thanksgiving jeudi. Les marchés actions rouvriront vendredi pour une séance écourtée, en l'absence naturellement d'une grande frange d'acteurs de marché.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.

Les 7 200 points constituent un plancher harcelé de plus en plus fragile. ll a été préservé la semaine passée, permettant à l'indice d'entamer cette semaine au cœur de la bande de travail évoquée plus haut. Mais dès mardi, il a été mis à mal une nouvelle fois.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7340.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes