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Après un début de semaine bien terne, Paris a retrouvé un peu de couleur mercredi, avec l'appui de statistiques macroéconomiques américaines meilleures qu'attendu. Alors que le shutdown prive les investisseurs des rapports et études produits par les départements et organismes fédéraux, le marché doit s'en remettre aux entreprises privées comme ADP ou aux organisations professionnelles comme l'ISM (Institute for Supply Management). Le premier a mis en évidence des créations d'emploi (42 000) supérieures aux attentes dans le secteur privé, et le second une activité en croissance, au-delà du consensus, dans les services.
Ces données livrent cependant une photographie imparfaite de la santé de l'économie américaine en l'absence de données officielles pour cause de "shutdown" aux États-Unis. Cette paralysie des services gouvernementaux dure 36 jours ce qui en fait plus la longue de l'histoire des États-Unis.
"En l’absence de rapports sur l’emploi à cause du "shutdown", les indicateurs portant sur le marché du travail publiés par le secteur privé s’améliorent marginalement en octobre mais continuent de signaler une très faible dynamique. Cela est cohérent avec l’idée de "ralentissement progressif" mentionné par Jerome Powell en conférence de presse la semaine dernière et plaide pour davantage d’assouplissement monétaire, remarque Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Côté valeurs, Viridien (+6,51%) amplifie sa progression, dans la foulée de sa copie trimestrielle enthousiasmante rendue à la fin du mois dernier. Bouygues a gagné 1,45% après avoir publié des résultats au troisième trimestre globalement supérieurs aux attentes et indiqué qu'il avait "bon espoir" de convaincre Altice France de rouvrir le dossier du rachat de SFR. Nexans de son côté a gagné 4,32%.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi dans le vert à l'image du Dow Jones (+0,48%) et du Nasdaq Composite (+0,65%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,37% à 6 796 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1510$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 60,00$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,14%.
> Quant au VIX, il valait 18 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité les nouvelles offres d'emploi (JOLTs) aux Etats-Unis.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 8 260 points constituent formellement une résistance, qui ne deviendrait support qu'en cas de franchissement ample, rapide et dans de puissants volumes, le tout dans une fédération sectorielle importante. Alors que le S&P500 enchaîne les gaps de poursuite sur les sommets, le CAC plafonne sous les siens. En conséquence, l'indice RSI (force relative), qui a commencé à s'infléchir le 21 octobre, envoyant un signal précoce, est désormais en chute libre.
A noter que le gap du 15 octobre n'a symboliquement pas été comblé intégralement, ce qui met à mal la théorie d'un pullback sur les 7 940 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
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