(BFM Bourse) - Finis les problèmes techniques sur le CAC, mais pas la nervosité... Hier, l'indice phare tricolore, à l'issue d'une journée indécise, a perdu en clôture 0,22% à 4 978 points, ne parvenant pas à reconquérir le seuil de cours hautement psychologique à 5 000 points. En cause principalement, les déboires boursiers d'une des capitalisations les plus fortes au sein des 40 valeurs vedette, BNP-Paribas, et la pression des toutes premières estimations du Produit Intérieur Brut (PIB) pour l'ensemble de la Zone Euro. La croissance est estimé à +0.20% sur le troisième trimestre, largement sous la cible (+0,40%) et sous les données définitives du trimestre précédent (+0.40%)...
Le point d'orgue statistique de la journée de mardi côté américain était l'indice de Conference Board de confiance des consommateurs. Un indicateur particulièrement suivi et à fort impact, dans une économie où traditionnellement, la consommation demeure le principal moteur de création de la richesse. Et en dépit des sources de tensions nombreuses, l'indicateur a dépassé la cible ce mois d'octobre, en progressant à 137,9 points, 1.6 point au-dessus du consensus.
Par ailleurs, l'indice S&P / CS des prix de l'immobiliers dans une vingtaine de grandes agglomérations est ressorti en baisse à 5.5%, significativement sous la cible (6.0%).
Côté valeurs, BNP Paribas (-2,80% à 46,145 euros) a lesté la cote après la publication de trimestriels décevants. La première banque de la zone euro par la taille des actifs a fait moins bien qu'attendu au troisième trimestre, en particulier dans les activités de marché. La baisse s'accentue, ramenant le cours au plus bas depuis octobre 2016. BNP-Paribas est la première banque d'Europe par la taille des actifs.
Le secteur bancaire dans son ensemble était pénalisé, à l'image de Société Générale (-1,59% à 32,11 euros), Crédit Agricole (-1,61% à 11,138 euros), ou Natixis (-0,32% à 5,042 euros).
A l'inverse, Suez (+3,57% à 12,895 euros) était plébiscité dans le sillage de résultats trimestriels de très bonne facture avec une hausse de 4% du bénéfice opérationnel sur les neuf premiers mois de l'année.
Nicox (+3,38% à 5,205 euros) a annoncé mardi matin qu'elle avait décidé de "reporter son projet de double cotation au Nasdaq en raison de la grande volatilité des marchés financiers, estimant qu’il ne serait pas dans l'intérêt de ses actionnaires pour le moment".
Sur des mouvements de rachats à bon compte, les marchés d'actions aux Etats-Unis ont regagné quelques points mardi, à l'image du Dow Jones (+1,77% à 24 874 points) ou du Nasdaq Composite (+1,58% à 7 161 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé dans des proportions comparables, de 1,57% à 2 682 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1,1350$. Le baril de WTI, un baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 66,80$.
Sur le plan macroéconomique ce mercredi, à suivre les données préliminaires de l'indice des prix à la consommation en France à 09h45, la première estimation de l'indice des prix à la consommation Zone Euro à 12h00, le taux de chômage en Zone Euro à 12h00, et pour les Etats-Unis: l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP à 13h15, l'indice PMI de Chicago à 14h45, ainsi que les stocks de pétrole à 15h30. Un agenda qui se densifie nettement, et qui contient ce mercredi de nombreux indicateurs à fort impact potentiel.
On notera que demain, jeudi 1er novembre (Toussaint), en dépit du caractère férié du jour, la Bourse de Paris sera ouverte, dans des conditions habituelles de cotation.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Si l'avis est positif à l'échelle de la séance à venir, la probabilité à terme d'inscription de nouveaux points bas dans la phase corrective en cours depuis le 4 octobre est très significative. En réalité, dans l'immédiat, les reliquats de deux gaps pourraient nous servir de points de repère importants. Une fois comblé le reste du gap baissier du 23 octobre, dans le cadre d'une dérive élargie, l'indice pourrait fondre et venir combler rapidement l'ancien gap haussier (ancien mais pas oublié) du 1er mars 2017. Soit le point de départ d'une ultime jambe baissière...
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 4930.00 points.

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