(BFM Bourse) - Le CAC 40 a repris un peu d'allant ce mercredi, aidé par le tassement de la hausse des prix outre-Atlantique. Le marché attend désormais de pied ferme l'issue de la réunion de politique monétaire de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Dans les cordes après avoir été sonnée par la dissolution de l'Assemblée nationale en France, sur les séances de lundi et mardi, la Bourse de Paris a un peu sorti la tête de l'eau ce mercredi. Le CAC 40 a repris 0,97% à 7.864,70 points.
Les investisseurs continuent, certes, de surveiller la situation politique en France. Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la parole en fin de matinée, justifiant sa décision de dissoudre l'Assemblée après avoir constaté un "blocage". Le locataire de l'Elysée a appelé les forces politiques "qui ne se reconnaissent pas dans la fièvre extrémiste" à se réunir et à établir des consensus. Il a par contre exclu une démission en cas de revers électoral après le résultat des législatives.
La macroéconomie s'est toutefois rappelée au bon vouloir du marché, avec le grand rendez-vous du jour en termes d'indicateur: l'inflation américaine. Sur le mois de mai l'indice des prix à la consommation, une mesure de l'inflation, a progressé de 0,2% sur un mois hors prix de l'énergie et alimentaires, et de 3,4% sur un an. Ces progressions se sont avérées inférieures aux anticipations des économistes interrogés par le Wall Street Journal, logées à 0,3% sur un mois et à 3,5% sur un an.
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"Enfin une vraie bonne surprise"
"Enfin une vraie bonne surprise pour l’inflation américaine en 2024", apprécie Bastien Drut de CPR AM. "Ce rapport est très clairement une bonne nouvelle pour la Fed (Réserve fédérale américaine, NDLR). Alors que l’année 2024 avait mal commencé, avec les quatre premiers rapports d’inflation qui avaient été moins bons que prévu, le rapport d’avril, conforme aux attentes, et celui de mai, meilleur que les attentes, vont pouvoir faire renaître les discussions sur les baisses de taux de la Fed", développe le stratégiste.
De bon augure alors que la Fed publiera à 20h l'issue de sa réunion de politique monétaire de deux jours. Aucun changement sur les taux n'est anticipé. Mais les marchés tenteront de discerner des indices pour la suite. Les investisseurs accordent actuellement une probabilité de 70% à une baisse de taux de la banque centrale américaine en septembre. Elle n'était que de 52% avant la publication de l'inflation aux Etats-Unis.
Les taux se détendent
Au passage, cette bonne statistique américaine permet au rendement sur l'obligation souveraine française à 10 ans de se détendre nettement, avec une baisse notable de près de 10 points de base (0,10 point de pourcentage) à 3,144% contre 3,242% la veille.
Du côté des valeurs, certaines valeurs qui avaient souffert lors des précédentes séances se sont un peu redressées. Notamment les banques: Crédit Agricole SA s'est adjugé 1,6%, Société Générale a pris 2,1%, BNP Paribas 1,8%. Ce alors que Jefferies juge que leur récent mouvement de baisse, dû à l'incertitude politique en France, a été "exagéré".
Autre valeur qui avait été plombée par la dissolution de l'Assemblée nationale, Vinci a gagné 2,9%.
Les plus fortes hausses sur le CAC 40 ont toutefois été signées par des valeurs avec une connotation technologiques, à savoir Schneider Electric (+4,8%) et STMicroelectronics (+3,3%)
Fnac Darty a gagné 3,6% alors qu'Oddo BHF est passé de "sous-performance" à "neutre" sur le titre.
A noter aux Etats-Unis qu'Apple enchaîne une nouvelle forte hausse (+4,9%) et a ravi le titre de première capitalisation boursière mondiale à Microsoft.
Sur les autres marchés, l'euro prend 1% face au dollar à 1,0849 dollar. Le pétrole est atone. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord prend 0,1% à 82 dollars le baril, tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York avance est quasi stable à 77,95 dollars le baril. Le mouvement de hausse de l'or noir s'est bien tassé après la publication d'une hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis.