(BFM Bourse) - La Bourse de Paris affiche de copieux gains en clôture, portée par les progressions de Carrefour et de Kering. Le CAC 40 affiche une hausse de 1,2% alors qu'à Wall Street la tendance est plus fébrile. Le bond surprise des ventes au détail ouvre la porte à une poursuite de la hausse des taux du côté de la Fed.
Les records ne sont plus très loin. La Bourse de Paris a mis le turbo ce mercredi, soutenue par des publications d'entreprises de bonne facture. Les prestations de Carrefour et Kering ont été saluées par les investisseurs.
Le CAC termine en forte hausse de 1,21% mercredi à 7.300,86 points, pour clôturer à quelques encablures de son record en séance, de 7.384,86 points. Mardi, la tendance était beaucoup plus erratique, limitant les gains de l'indice vedette parisien à un modeste 0,07%.
A Wall Street, l'ambiance est un peu plus pesante. Le Dow Jones perd 0,4%, le S&P 500 cède 0,22% tandis que le Nasdaq contient son repli à 0,07%.
Les opérateurs américains ont été échaudés par un rebond plus vif qu'attendu des ventes au détail. Les ménages américains sont toujours enclins à dépenser, en témoigne la hausse de 3% des ventes au détail en janvier. Il s'agit de leur plus forte progression depuis mars 2021.
La hausse des prix n'entame donc pas la vigueur de la consommation, ce qui ouvre la voie à une posture encore agressive de la Fed. Les chiffres de l'inflation américaine de janvier publiés la veille sont ressortis néanmoins plus élevés qu'attendu par le marché. Un signe que la bataille contre l'inflation est loin d'être finie.
Carrefour au rayon hausse
Mais pour l'heure, les investisseurs ont le regard tourné vers les nombreuses publications d'entreprises, avec deux vedettes qui se distinguent particulièrement au sein du CAC 40.
Carrefour termine cette journée en tête du CAC 40 (+8,5%) alors que le groupe de distribution a réussi à stabiliser sa marge opérationnelle courante en 2022 (hors coûts d'intégration du brésilien Grupo Big) et a dégagé un flux de trésorerie qui impressionne les analystes financiers. Le groupe a également annoncé un programme de rachats d'actions de 800 millions d'euros en 2023.
Kering (+3%) de son côté a publié des résultats décevants, avec une chute des revenus de Gucci de 14% sur seule dernier trimestre de 2022. Néanmoins la conférence téléphonique donnée par la direction du groupe a rassuré le marché. "Le marché a compris à la suite de la conférence avec les dirigeants que la réouverture de la Chine permettrait au groupe d'être en croissance au premier semestre, ce qui n'était pas dans les attentes, et que la transition artistique en cours chez Gucci n'aurait pas un impact dilutif significatif sur les marges", explique un intermédiaire financier. "Mais ce rebond peut être très court-termiste", prévient-il.
A contrario, séance difficile pour Bic qui a plongé de 9,8% alors que le spécialiste des rasoirs, articles promotionnels et stylos anticipe un tassement de sa croissance pour l'année en cours.
Ecomiam gagne plus de 9% au lendemain d'une hausse de 7,1%. Le titre affiche un beau parcours boursier depuis le début de l'année après une chute de 70% en 2022.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,5% face au dollar à 1,0672 dollar. Les contrats pétroliers cèdent du terrain. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril abandonne 1,5% à 84,08 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York pour livraison en mars lâche 1,90% à 77,56 dollars le baril.