(BFM Bourse) - L'indice parisien gagne un peu de terrain à la mi-séance à l'aube d'une semaine qui sera surtout marquée par la présidentielle américaine et la réunion de la Réserve fédérale américaine.
Pour le moment le CAC 40 commence la semaine du bon pied. L'indice parisien avance de 0,25% ce lundi à 7.427,65 points.
Les investisseurs surveillent les tous derniers jours de la campagne américaine, avant l'élection qui se déroulera mardi (demain).
"On le sait tous, l’élection présidentielle pourraient entraîner des conséquences considérables sur l’économie mondiale ainsi que sur les relations internationales. Les électeurs américains sont extrêmement divisés", explique Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBPAM.
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"Une preuve que l’anxiété et l’incertitude se trouvent dans la volatilité des paris en ligne. À un jour de l’élection, ils viennent de tourner à la faveur de Kamala Harris. Sur les marchés, les obligations d’Etat américaines continuent de souffrir, avec des taux sur les Treasuries (les obligations américaines, NDLR) à 10 ans retrouvant leur niveau de début juillet, à près de 4,4%. En revanche, les grands indices boursiers restent proches de leurs plus hauts historiques", ajoute-t-il.
L'autre grand rendez-vous du marché aura (exceptionnellement) lieu jeudi. La Réserve fédérale américaine rendra le verdict de sa réunion de politique monétaire de deux jours.
Départ du directeur général de Schneider Electric
"L’élection du 5 novembre ne devrait pas influencer la prochaine décision de la Fed (d’autant que le résultat ne sera peut-être pas officiellement connu). Une baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) est quasi-certaine", commentent les économistes d'Oddo BHF.
En attendant ces deux événements d'envergure, le CAC 40 est porté ce lundi par Essilorluxottica, l'un de ses poids lourds (103 milliards d'euros de capitalisation boursière). Le titre s'adjuge 3,7% alors que BFM Business a rapporté, citant des sources proches, que Meta pourrait prendre 4% à 5% du groupe d'optique franco-italien. Essilorluxottica avait précédemment confirmé que la maison-mère de Facebook comptait prendre une participation minoritaire à son capital.
Schneider Electric abandonne 1,35% après avoir annoncé le départ de son directeur général, Peter Herweck, sous fond de désaccord dans la mise en œuvre de la stratégie de la société.
STMicroelectronics perd 0,18% alors que Morgan Stanley est passé de "pondération en ligne" à "sous-pondérer" sur le titre. La banque américaine justifie sa décision en raison de "vents défavorables" dans l'automobile.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,6% face au dollar à 1,0902 dollar. Le dollar se replie en raison des derniers sondages sur la présidentielle américaine, plus favorables à Kamala Harris. Une victoire de Donald Trump est perçue comme plus inflationniste, plus favorable à la hausse des rendements obligataires, et par ricochet au dollar.
Le pétrole, lui, grimpe grâce à l'Opep+, cartel qui regroupe les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés. L'Opep+ a annoncé dimanche la prolongation de coupes de production d'or noir d'un mois.
À la suite de ces annonces, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord avance de 3% à 75,24 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York avance de 3% à 71,66 dollars le baril.