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CAC 40

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Cac 40 : Sous pression après le débat chaotique Trump-Biden, le CAC sauve de justesse les 4.800 points

mercredi 30 septembre 2020 à 18h30
Le CAC vacille en clôture

(BFM Bourse) - Revenu en territoire positif à la faveur d'une ouverture en hausse des indices new-yorkais, le CAC a de nouveau plié en fin de séance, toujours contrarié par les incertitudes économiques et politiques, au lendemain d'un débat présidentiel cacophonique aux Etats-Unis.

Fin de séance compliquée pour le CAC, qui évoluait dans le vert jusqu'à 17h15 avant de vaciller et de lâcher 0,59% en clôture. L'indice phare de la place parisienne préserve néanmoins in extremis le seuil des 4.800 points, à 4.803,44 points, dans un volume d'affaires qui s'est établi à 3,4 milliards d'euros, en hausse par rapport aux deux séances précédentes.

En repli de 0,65% à la mi-journée, l'échantillon principal de la Bourse de Paris s'était donc nettement redressé dans l'après-midi, grappillant jusqu'à 0,4% peu avant 17h grâce à des indicateurs rassurants, alors que le premier "débat" présidentiel aux Etats-Unis -qui a viré au chaos, entre attaques personnelles, insultes et accusations- de la veille avait fait plonger dans le rouge les contrats à terme dans les échanges de pré-marché. Ce débat pour le moins houleux a même "nourri des inquiétudes quant à la possibilité d'une élection contestée", s'inquiètent les analystes de Wells Fargo, quand Patrick O'Hare de Briefing estime que "le marché va devoir faire face à un sentiment accru d'incertitude". "Le marché n'a rien appris qu'il ne savait déjà (...) et sait seulement que cela va être une vilaine bagarre (...) et que le résultat risque de ne pas être connu le soir même", a-t-il ajouté.

"On pourrait quand même bien se diriger vers une des transitions de pouvoir les plus difficiles depuis le XIXème siècle", résume ce mercredi dans l'émission BFM Bourse Julien Manceaux, économiste senior chez ING. "Ce qui pourrait causer pas mal de volatilité sur les marchés et qui pourrait retarder la mise en place de la nouvelle présidence et des mesures positives qu'elle apporterait", ajoute-t-il.

Les investisseurs américains ont néanmoins pu se consoler de ce semblant de débat avec la publication de plusieurs indicateurs encourageants dans la matinée, à commencer par l'annonce de solides créations d'emplois dans le privé en septembre (749.000), supérieures aux attentes des analystes, selon l'enquête ADP publiée mercredi. Le baromètre d'activité manufacturière de la région de Chicago a pour sa part enregistré son meilleur score depuis décembre 2018, tandis que le gouvernement a également révisé en légère baisse l'impact du choc de la pandémie sur le PIB américain au deuxième trimestre (de -31,7% à -31,4% en rythme annualisé). Enfin, peu avant l'ouverture de Wall Street, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a de nouveau pris la parole à un moment opportun et affirmé qu'un "compromis raisonnable" était possible avec les démocrates sur un nouveau plan d'aide économique très attendu.

Ce newsflow positif a permis aux indices new-yorkais d'ouvrir dans le vert, puis d'accroître leurs gains, contrairement à ce que les échanges hors-marché laissaient suggérer. À 18h, le S&P prend 1,3%, le Nasdaq 1,5% et le S&P 1,6%.

Reste que, comme le souligne Fidelity, sans éclaircie sur le front sanitaire ou pharmaceutique, la désillusion de septembre -qui peut encore passer pour une phase de consolidation après le rebond de 3,42% d'août- "pourrait aussi bien se révéler rapidement comme une tendance automnale de fond".

Poursuite du feuilleton Suez-Veolia, les foncières au rebond

Au sein du marché parisien, l'action Suez ne réagit que mollement au relèvement de la proposition de rachat de Veolia sur les parts d'Engie. Le titre boucle la séance sur une hausse de 5,9% à 15,8 euros, sensiblement en-deçà du nouveau prix proposé par Veolia, qui a relevé son offre de 15,5 à 18 euros par titre. Le conseil d'administration d'Engie est d'ailleurs actuellement réuni pour discuter de cette nouvelle offre, qui sera caduque ce mercredi à minuit. L'action Veolia grignote 0,5%, et Engie 1,2%.

Toujours au sein du CAC 40, la nouvelle réduction de la participation de Bouygues dans Alstom pèse logiquement sur ce dernier (-3,6%). Le vendeur, qui récupère ainsi 462 millions d'euros tout de même, prend 1,2%. Bouygues conservera encore 9,7% du capital du constructeur ferroviaire. Sans tendance sectorielle claire, Worldline (-2,8%), Schneider Electric (-2,6%), LVMH (-2,6%) ou Kering (-2,4%) figurent avec Alstom parmi les plus fortes baisses de l'indice. Toujours au sein du CAC, Total reprend 3,1%, le marché appréciant le maintien de ses objectifs financiers et l'ambition du groupe de devenir "la major de l’énergie responsable" en accélérant sa transformation vers les énergies à faible empreinte carbone.

De l'autre côté du palmarès, le rebond des foncières immobilières cotées est notable, avec des gains de 9,5% pour Klepierre, 6,3% pour Mercialys ou encore 5,5% pour URW.

Désormais parmi les très moyennes voire petites capitalisations de la cote -à un peu plus de 130 millions d'euros en dépit du mouvement du jour- l'action Europcar enregistre un rebond de 20%, difficilement expliqué par un accord de collaboration commerciale avec un loueur canadien.

La plus forte hausse tous segments confondus revient à Voluntis, qui s'adjuge 50% après l'annonce d'une très forte progression des montants facturés par le pionnier français des thérapies digitales à ses partenaires pharmaceutiques comme Novartis ou BMS au premier semestre.

Le pétrole se redresse après une baisse surprise des stocks

Les stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé pour la troisième semaine consécutive, déjouant les attentes, dans un marché toujours déprimé par la faiblesse de la demande. Selon un rapport hebdomadaire publié mercredi par l'Agence d'information sur l'Energie (EIA), les réserves américaines de brut ont diminué de 2 millions de barils au 25 septembre, là où les analystes avaient prévu une hausse de 1 million de baril. En baisse à la mi-journée, les cours pétroliers repartent de l'avant, le Brent grimpant de 0,99% à 41,97 dollars quand le WTI reprend 1,45% à 39,86 dollars vers 18h15.

Sur le Forex, la monnaie unique rétrocède 0,17% à 1,1715 dollar.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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