(BFM Bourse) - L'indice parisien limite son repli à 0,18% à la clôture de ce mardi 14 octobre, après la proposition de Sébastien Lecornu de suspendre la réforme des retraites de 2023, lors de sa déclaration de politique générale. Ce qui a entraîné un recul des taux d'emprunt de la France sur le marché obligataire.
La Bourse de Paris a évolué ce mardi 14 octobre au gré des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis mais aussi de l'actualité politique française.
L'indice parisien qui avait perdu plus de 1,3% peu avant 13h, face au regain de tensions entre les deux puissances économiques mondiales, s'est redressé au cours de l'après-midi. Le CAC 40 clôture en léger repli de 0,18%, préservant au passage le seuil des 7.900 points, à 7.919,62 points. Et c'est la politique française qui est venue au secours de l'indice vedette parisien.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a en effet annoncé la suspension totale de la réforme des retraites entrée en vigueur il y a deux ans. Finalement, la durée de cotisation sera gelée au même titre que l'âge légal de départ, jusqu'à l'élection présidentielle en 2027.
C'était l'une des exigences du Parti socialiste pour ne pas appuyer sur le bouton de la censure.
"Cette annonce a agi comme un signal de stabilisation à court terme. Les investisseurs y voient une accalmie politique bienvenue", a souligné dans une note Antoine Andreani, à la tête de la recherche chez XTB France.
Sur le marché obligataire, cette annonce a eu son effet avec une détente des taux. Le taux d'emprunt de la France à échéance 10 ans évolue à 3,40% contre 3,47% lundi en clôture.
Michelin s'est dégonflé
Du côté des valeurs, Michelin a accusé la plus forte baisse du CAC 40, plongeant de 8,9%après avoir émis un lourd avertissement sur résultats.
Publicis a rendu 1,75%, en dépit d'une publication robuste au troisième trimestre, mais qui ne suffit pas à apaiser les craintes du marché sur l'IA.
Hors CAC 40, Soitec a chuté de 17% alors qu'Oddo BHF a abaissé sa prévision de résultat brut pour les trois prochains exercices et de résultat net, en amont de la publication de ses résultats semestriels le 19 novembre prochain.
Sur les autres marchés, l'euro gagne 0,3% face au dollar à 1,1601dollar. Miné par les tensions commerciales et les prévisions de l'agence internationale de l'énergie qui table sur un marché en surplus de 2,2 millions de barils par jour cette année et de 4 millions de barils par jour l'an prochain. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord perd 1,9% à 62,10 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York cède 1,75% à 58,45 dollars le baril.