(BFM Bourse) - L'indice parisien perd nettement du terrain en ce début d'après-midi, alors que la Chine a déclaré qu'elle était prête à aller "jusqu'au bout" dans la guerre commerciale qui l'oppose aux États-Unis.
Plus que l'actualité politique française, les marchés voguent actuellement au gré des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Ce mardi 14 octobre, le CAC 40 perd ainsi 0,9% à 7.865,21 points en début d'après-midi, un repli assez similaire à celui du DAX 40 de Francfort (-1,3%) ou du FTSE Mib de Milan (-1,1%).
La veille, l'ensemble des places mondiales avaient été portées par un adoucissement du ton employé par Donald Trump à l'égard de la Chine et de son président, Xi Jinping.
Sauf que Pékin, a de son côté, fait part de son mécontentement. Cité par la BBC, un porte-parole du ministère du Commerce chinois a accusé les États-Unis de pratiquer des doubles standards, après que Donald Trump a menacé de rétablir des surtaxes douanières de 100% à l'encontre de la Chine. "La position de la Chine est constante. S'il y a conflit, nous nous battrons jusqu'au bout, s'il y a dialogue, la porte est ouverte", a prévenu ce porte-parole.
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Dure séance pour le bibendum
"On l’aura compris, les tensions commerciales avec la Chine vont perdurer. Néanmoins, les deux pays ont besoin l’un de l’autre à ce stade. Ainsi, les menaces extrêmes du président Trump, ne semblent pas réalistes. En même temps, les données du commerce extérieur chinois montrent que la machine exportatrice est loin d’être en panne. En glissement annuel, les exportations ont monté plus qu’attendu (8,3%)", observent les économistes de LBPAM.
Les investisseurs surveillent - quand même - la présentation du projet de budget français, ce mardi, texte qui contient la reconduction partielle de la surtaxe d'impôt sur les sociétés.
Les opérateurs de marché observent également la situation politique au Japon, où un divorce entre le parti centrise Komeito et le PLD (conservateurs) compromet les chances de Sanae Takichi de devenir Première ministre.
Du côté des valeurs, Michelin accuse la plus forte baisse du CAC 40, après avoir émis un lourd avertissement sur résultats. Publicis abandonne 1,3%, après avoir livré une publication robuste au troisième trimestre, mais qui ne suffit pas à apaiser les craintes du marché sur l'IA. Hors CAC 40, Soitec perd plus de 11%.
Sur les autres marchés, l'euro perd 0,16% face au dollar à 1,1552 dollar. Miné par les tensions commerciales et les prévisions de l'agence internationale de l'énergie qui table sur un marché en surplus de 2,2 millions de barils par jour cette année et de 4 millions de barils par jour l'an prochain. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord perd 2,3% à 61,9 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York cède 2,4% à 58,08 dollars le baril.