(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en baisse à la mi-séance, le marché attendant de pied ferme l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine, mercredi soir.
Le CAC 40 poursuit sa (mauvaise) lancée. Après avoir reculé de 0,2% lundi, l'indice parisien continue de faire preuve de prudence, cédant 0,7% à la mi-séance à 7.031,19 points, ce mardi.
Les grandes banques centrales marqueront l'actualité de cette semaine. Ce mardi la Réserve fédérale américaine (Fed) débutera une réunion qui s'achèvera mercredi soir. Le marché anticipe à 99% un relèvement de taux de 25 points de base (0,25 point de pourcentage), selon l'outil FedWatch du CME Group. Toutefois, le marché surveillera âprement les commentaires de son président, Jerome Powell, lors de sa conférence de presse.
"Les investisseurs" sont "de plus en plus inquiets quant au ton que va utiliser Jerome Powell lors de la réunion de la Fed de demain soir. Des prises de profits pourraient être à l’ordre du jour après un démarrage en trombe des indices boursiers", note John Plassard de Mirabaud.
La zone euro en légère croissance en fin d'année
"Les marchés semblent convaincus que le cycle de hausse de taux de la Fed sera terminé à la fin du premier trimestre et que le taux terminal n’excèdera donc pas 5%", souligne de son côté Alexandre Baradez d'IG France. Or, le risque existe que la "Fed laisse la porte ouverte à de nouvelles hausses de taux après le premier trimestre pour amener le taux final au-delà de 5%", ajoute-t-il. "Ce qui impliquerait une hausse de 25 points de base en février, une autre en mars puis encore une en mai (pas de réunion en avril). Et ce scénario-là n’est pas 'pricé' par les marchés et il provoquerait un rebond du dollar et des taux courts, et une baisse des marchés actions", complète l'analyste de marché.
La Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre rendront, elles, leurs verdicts jeudi.
En attendant, après l'Allemagne la veille, le marché décortique l'évolution du produit intérieur brut (PIB) de la France et de la zone euro au quatrième trimestre. Sur cette période, l'Hexagone a enregistré une croissance de 0,1% soit légèrement plus que le 0% attendu en moyenne par les économistes, selon un consensus cité par Capital Economics.
La zone euro a, elle, enregistré également une croissance de 0,1% sur les trois derniers mois de 2022. "La légère augmentation du PIB de la zone euro au quatrième trimestre a été meilleure que ce que nous craignions il y a quelques mois, mais l'économie, à l'exception de l'Irlande, est toujours au point mort", souligne Capital Economics.
TF1 qui rit, M6 qui pleure
Du côté des valeurs, Seb se distingue, prenant 7,8% grâce à des ventes moins mauvaises que redouté au quatrième trimestre.
Euroapi s'adjuge 3,7% après avoir annoncé le redémarrage de la fabrication de certaines hormones sur son site de Budapest en Hongrie.
Plusieurs décisions d'analystes ont par ailleurs des impacts. Barclays a relevé son opinion à "pondération" en ligne sur TF1 qui s'adjuge 2,4% alors qu'elle a abaissé à "sous-pondération" celle sur M6, qui recule de 2,4%.
FDJ souffre particulièrement (-5%), pénalisée par HSBC qui a abaissé son conseil à "alléger" contre "conserver" précédemment. Pour sa part Ubisoft (-3%) est miné par Jefferies qui est passé à "sous-performance" sur le dossier.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,2% face au dollar à 1,0828 dollar. Les contrats pétroliers, eux, cèdent du terrain. Le Brent de mer du Nord pour livraison en avril abandonne 1,3% à 83,37 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York de même échéance perd 1,5% à 76,73 dollars le baril.