(BFM Bourse) - La Bourse de Paris boucle cette première semaine complète de l'année 2025 sur une note terne. Le CAC 40 clôture en net repli de 0,8%, ce vendredi 10 janvier, secoué par un rapport sur l'emploi américain plus solide que prévu, qui vient encore plus alimenter les spéculations sur une Fed moins active sur les baisses de taux en 2025. En rythme hebdomadaire, le bilan est plus flatteur (+2,04%).
Fin de semaine terne à la Bourse de Paris, crispée par des chiffres officiels de l'emploi américain qui se sont avérés plus robustes que prévu. En décembre, le secteur privé américain a en effet créé 256.000 créations d’emplois , soit près de 100.000 postes de plus que ce que le consensus attendait (160.000 créations de postes). Le taux de chômage reflue à 4,1%, là où le consensus attendait une stabilité par rapport à novembre (4,2%).
En légère hausse avant cette statistique cruciale, le CAC 40 a pris le chemin de la baisse pour finir sa course, en repli de 0,79% à 7.431,04 points à la clôture de ce vendredi soir. Sur l'ensemble de cette première semaine complète de l'année 2025, l'indice parisien affiche un gain de 2,04%, aidé par l'excellente journée de lundi (+2,24%).
L'excellent rapport de l'emploi américain vient encore plus appuyer les spéculations sur le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) risque de mettre la pédale douce sur les baisses de taux en 2025.
Moins de baisses de taux, voire pas du tout en 2025?
"Le chiffre plus important que prévu de 256.000 emplois non agricoles en décembre et la baisse du taux de chômage à 4,1 % confortent la décision de la Fed de ralentir le rythme des baisses de taux et renforcent les spéculations selon lesquelles le cycle d'assouplissement est déjà terminé", commente ainsi Capital Economics.
"Une nouvelle surprise à la hausse des chiffres de l'emploi aux États-Unis renforcera la conviction que les responsables de la Réserve fédérale ne subissent aucune pression pour réduire les taux d'intérêt à court terme. Les révisions des chiffres de référence de l'emploi auront lieu le mois prochain, ce qui pourrait changer la donne, mais dans un contexte d'inflation stagnante, les risques sont de plus en plus grands de voir la Fed prolonger sa pause", avancent de leur côté les économistes d'ING.
Sur le marché obligataire, les taux se sont tendus après ce rapport sur l'emploi. Le taux à 10 ans américain évolue à 4,74% contre 4,68% jeudi soir, poursuivant sa remontée depuis le mois de décembre, et qui s'est accélérée en ce début d'année
Du côté des devises, le dollar s'est nettement apprécié à la suite de la publication de la statistique. L'euro baisse de 0,6% face au billet vert, à 1,0234 dollar, alors que la monnaie unique européenne était quasi stable avant les chiffres de l'emploi américain.
L'ex-CGG en forme
Du côté des valeurs, Airbus a gagné 0,6% après avoir fait état de 766 livraisons d'avions au titre de 2024, un chiffre légèrement inférieur à ses attentes (autour de 770 unités) mais que les analystes considèrent comme encourageant pour 2025.
Ubisoft a limité son repli à 1,6% alors que l'éditeur de jeux vidéo a décalé une nouvelle fois la sortie du prochain Assassin's Creed, abaissé son objectif de revenus pour l'exercice en cours et indiqué réfléchir à de potentielles opérations capitalistiques.
Viridien termine en forte hausse de 9%. L'ex-CGG a indiqué, sur la base de données préliminaires avoir légèrement dépassé ses objectifs de revenus et de résultat brut d'exploitation et largement excédé sa cible de génération de trésorerie.
Le pétrole grimpe nettement, le marché étant animé par les nouvelles sanctions américaines contre la Russie. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord avance encore de 2,9% à 79,17 dollars le baril tandis que celui de février sur le WTI coté à New York prend également 2,9% à 76,09 dollars le baril.