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Ubisoft entertain : Avec un nouvel avertissement et le décalage du prochain Assassin's Creed, Ubisoft rechute en Bourse

vendredi 10 janvier 2025 à 10h48
Ubisoft chute en Bourse

(BFM Bourse) - L'éditeur de jeu vidéo a annoncé le second report du jeu Assassin's Creed Shadows et a légèrement abaissé sa prévision de revenus pour l'exercice en cours, jeudi soir. L'entreprise a également mandaté des banques pour étudier des options capitalistiques. Mais la Bourse retient surtout le nouvel accroc sur l'opérationnel et sanctionne ainsi l'entreprise.

L'année 2024 a été amère pour Ubisoft sur le plan boursier. Entre les ventes décevantes du jeu Star Wars Outlaws, le report du prochain Assassin's Creed de novembre à février et un lourd avertissement sur résultats, l'action de l'éditeur de jeu vidéo a perdu 43,1% l'an passé, soit la neuvième plus forte baisse du SBF 120. Et encore, le retour de la spéculation sur le titre, avec les espoirs d'une offre publique d'achat et d'un retrait de la cote, ont limité la casse.

Le début de 2025 commence sur les mêmes bases. Jeudi 9 janvier, après la clôture du marché parisien, Ubisoft a livré plusieurs annonces. Le groupe a de nouveau décalé la sortie d'Assassin's Creed Shadows, un titre sur lequel la société mise gros. Ubisoft prévoit de sortir le jeu le 20 mars et non plus le 14 février.

Ce report d'un mois doit permettre de mieux intégrer les "feedback" (retours) des joueurs pour créer les meilleures conditions possibles pour le lancement du jeu, a indiqué Yves Guillemot, le directeur général d'Ubisoft, aux analystes, jeudi soir.

Objectifs abaissés

Dans le même temps, Ubisoft a abaissé ses prévisions de "net bookings" (le chiffre d'affaires retraité de certains revenus différés) tant pour le troisième trimestre que pour l'ensemble de son exercice 2024-2025, qui sera clos le 31 mars prochain.

Pour le troisième trimestre, le groupe table désormais sur un chiffre de 300 millions d'euros contre 380 millions d'euros, précédemment. Pour l'exercice complet, l'entreprise a ajusté sa prévision à environ 1,9 milliard d'euros contre 1,95 milliard d'euros précédemment. Ubisoft a aussi confirmé viser un résultat opérationnel (non-IFRS) et un flux de trésorerie libre à l'équilibre.

La société explique que ces nouvelles perspectives reflètent à la fois les ventes plus faibles que prévu sur la période des fêtes de fin d'année et l'arrêt , en décembre, de XDefiant, un jeu de tir à la première personne.

Ce qui explique pourquoi la cible de "net bookings" a été nettement abaissée pour le troisième trimestre. Mais, sur l'ensemble de l'exercice 2024-2025, Ubisoft compte compenser en grande partie ces manques à gagner (et la sortie plus tardive d'Assassin's Creed Shadows) avec d'autres sources de revenus. Le groupe explique qu'il tirera "de nouvelles opportunités de partenariat pour les jeux et les franchises d’Ubisoft ainsi que pour la monétisation des droits de streaming acquis au cours du dernier exercice".

Revue d'options capitalistiques...

Dernière annonce: Ubisoft a indiqué au marché avoir mandaté des conseils pour "étudier et poursuivre diverses options stratégiques et capitalistiques transformantes, afin d'extraire la meilleure valeur possible pour les parties prenantes".

Un analyste de Morgan Stanley a fait remarquer à la direction que cette déclaration restait "un peu vague". Yves Guillemot a répondu que la société ne pouvait en dire plus à ce stade et qu'elle reviendrait vers le marché si une transaction se concrétise. "Mais nous sommes convaincus qu'il existe plusieurs voies pour générer de la valeur à partir des franchises et actifs d'Ubisoft", a-t-il ajouté.

Dans le langage très codifié de la Bourse et de la finance, "des options stratégiques et capitalistiques" peuvent signifier que l'entreprise envisage parmi ces options une montée au capital d'un ou plusieurs investisseurs. Et potentiellement un retrait de la cote d'Ubisoft, qui serait synonyme d'offre publique d'achat et donc d'une porte de sortie pour les actionnaires minoritaires avec une prime.

Un tel scénario a pris de l'épaisseur ces derniers mois, après que Bloomberg et Reuters ont tour à tour rapporté que la direction d'Ubisoft étudiait la possibilité d'opérer une sortie de la cote d'Ubisoft, aux côtés de Tencent, son partenaire chinois. L'éditeur de jeu vidéo n'avait pas commenté ces informations de presse.

...Mais rien de nouveau

Mais, pour revenir aux annonces de jeudi soir, Ubisoft ne dit en réalité pas grand-chose de nouveau en déclarant étudier des "options stratégiques et capitalistiques transformantes".

Comme l'a fait remarquer un analyste, la direction de l'entreprise avait déjà indiqué à plusieurs reprises qu'elle envisageait toutes "ses options stratégiques dans l'intérêt de ses parties prenantes". Et donc qu'un retrait de la cote était déjà étudié. La "véritable" annonce de jeudi soir est que la société a effectué une étape supplémentaire en mandatant, donc, des conseils dans le cadre de cette revue stratégique.

Tout ceci peut expliquer pourquoi le marché sanctionne Ubisoft. Vers 10h40, l'action chute de 7% à la Bourse de Paris.

"Si la confirmation de la spéculation pourrait limiter la baisse, les performances commerciales et le nouveau décalage devraient être sanctionnés", a jugé Invest Securities dans une note publiée avant l'ouverture du marché.

"Le marché retient la nouvelle déception sur l'opérationnel plutôt qu'une éventuelle mise en vente de la société. Le report d'un mois d'Assassin's Creed Shadows montre une certaine fébrilité sur ce jeu qui représente gros pour Ubisoft. Il flotte l'idée qu'Ubisoft a un peu perdu la main", juge un analyste.

Dans ce contexte, le marché ne cède donc pas aux sirènes de la spéculation sur le titre. "Les investisseurs peuvent, peut-être, même se dire que l'étude des options capitalistiques représente en réalité un contre-feu aux difficultés opérationnelles. Et pour l'heure, il n'est pas certain que cette revue stratégique aboutisse à une offre publique. La famille Guillemot peut, pour conserver le contrôle, passer, par exemple, par l'émission d'obligations convertibles en actions pour apporter du cash", ajoute l'analyste précédemment cité.

TP ICAP Midcap a de son côté réitéré son conseil à l'achat sur la valeur, "malgré le manque de visibilité". Le bureau d'études justifie sa recommandation par "la base d’actifs" du groupe et "l’arrivée de ce qui devrait/pourrait être le plus gros Assassin’s Creed de l’histoire".

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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