(BFM Bourse) - La Bourse de Paris interrompt une séquence de trois hausses consécutives, après la suspension des essais d'un vaccin contre le coronavirus aux Etats-Unis et dans l'attente des premières publications au titre du troisième trimestre.
La correction n'est pas vraiment inattendue, et son ampleur reste pour l'heure mesurée. Ayant rejoint lundi un plus haut depuis le 18 septembre au terme d'une troisième séance consécutive de progression, l'indice phare de la Bourse de Paris marque assez logiquement le pas mardi à la mi-journée à la suite du retard annoncé par Johnson & Johnson sur son projet de vaccin. L'imminence du démarrage de la nouvelle saison des résultats trimestriels (chiffre d'affaires seulement pour beaucoup d'entreprises) incite également les opérateurs à patienter, le temps de voir si les premières publications confirment les anticipations d'un vif rebond entre le deuxième et le troisième trimestre. À l'échelle des sociétés américaines du S&P 500, le chiffre d’affaires est attendu en progression de 5,3% sur le trimestre et les bénéfices par action de 18,5%... Avec évidemment des écarts plus importants que jamais entre secteurs dévastés par la crise et ceux qui au contraire bénéficient des mesures de confinement pour accroître encore plus leur emprise.
Dans ce contexte, le CAC 40 affiche un repli modéré de 0,27% à 4.965,85 points vers 12h30, dans un volume riquiqui de 665 millions d'euros. Autrement dit, pas question de prendre d'initiatives avant les premières publications, dont celles cet après-midi des banques Citigroup, JP Morgan et BlackRock, mais aussi de Johnson & Johnson justement, Omnicom ou encore Delta Airlines.
Au sein du marché parisien, la plus forte hausse revient à Unibail-Rodamco (tiret Westfield), gagnant 3,35% après la signature d'un accord pour la session de l'immeuble SHiFT, siège de Nestlé Waters à Issy-les-Moulineaux, avec une prime par rapport à la valeur estimée dans les comptes du groupe. Sanofi (+1,1%) est recherché après les résultats positifs d'un essai sur son nouveau blockbuster Dupixent chez des jeunes patients souffrant d'asthme.
Inversement, Airbus (-3,1%) accuse le coup après l'annonce d'une chute de 40% du nombre d'appareils livrés à fin septembre, soit 341 unités contre 571 au cours des neuf premiers mois de 2019. Dans son sillage, Safran perd 1,2%.
Vinci recule de 1,25% avec là aussi des performances laminées par la crise sanitaire, c'est-à-dire une chute de 79% du trafic passagers au trimestre écoulé dans l'ensemble des aéroports de son réseau.
Les bancaires se replient elles aussi nettement (de -3% pour Crédit Agricole à -2,55% pour BNP en passant par -3% sur Société Générale).
En dehors des grandes capitalisations, la biotech Inventiva se signale par un gain de près de 10% à la suite du statut de "percée thérapeutique" accordé à son médicament expérimental contre la NASH, le lanifibranor.
Les cours pétroliers tentent un rebond à 42,40 dollars pour le Brent (+1,63%) et 40,16 dollars le baril de WTI (+1,85%).
Du côté des devises, la tendance baissière engagée depuis vendredi se poursuit sur l'euro qui cède encore 0,23% à 1,1786 dollar.