(BFM Bourse) - L'indice parisien a terminé en baisse ce vendredi 28 août, alors que l'indice PCE, jauge préférée de la Fed pour mesurer l'inflation, n'a pas réservé de mauvaise surprise. Sur la semaine, l'indice parisien reste en nette baisse, lesté par l'annonce du vote de confiance que devra surmonter le gouvernement.
Le CAC 40 termine la semaine sans élan. L'indice phare de la Bourse de Paris a perdu 0,76% à 7.703,90 points ce vendredi 29 août.
Le marché parisien a pu être pénalisé par la tendance à Wall Street, où le S&P 500 perdait 0,69% peu après la clôture européenne, après avoir ouvert proche de l'équilibre.
Les investisseurs ont pris acte de la parution de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l'inflation. La publication n'a pas réservé de grande surprise. Sur un an, la hausse de l'indice "core", c'est-à-dire hors prix alimentaires et de l'énergie, s'est inscrite à 2,9%, pile en ligne avec les attentes des économistes interrogés par le Wall Street Journal.
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Regain d'incertitude politique
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu 3,34%. Le gros de cette baisse s'est opéré lundi et mardi. L'indice avait alors chuté, plombé par l'incertitude politique provoquée par l'annonce de François Bayrou. Le Premier ministre a déclaré que son gouvernement solliciterait un vote de confiance, le 8 septembre, ouvrant la voie à une potentielle sinon probable censure.
Signe des inquiétudes du marché, l'écart de taux sur les titres de dette à 10 ans de la France et de l'Allemagne (le fameux "spread Bund-OAT"), le thermomètre de la confiance des investisseurs sur la signature tricolore, s'inscrit autour de 80 points de base (0,8 point de pourcentage), revenant à des plus hauts depuis avril.
"L’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre prochain a fait souffler un vent d’inquiétude sur les actifs français (forte hausse du taux 10 ans, écartement du spread OAT-Bund et baisse du CAC 40), alors que les partis d’opposition ont d’ores et déjà annoncé ne pas accorder la confiance au gouvernement, dont la chute paraît ainsi probable, ce qui pourrait entraîner une dégradation de la note de la dette française par Fitch le 12 septembre prochain", développe Xavier Chapon, d'Arkéa Asset Management.
L'emploi américain au menu de la semaine prochaine
Le président français, Emmanuel Macron, "devra trouver un nouveau Premier ministre qui devra faire des concessions s’il souhaite passer un budget, ce qui sera défavorable pour la trajectoire du déficit et pose aussi le risque de prolongation de la surtaxation des entreprises ou de relèvement d’autres contributions de ces dernières", ajoute-t-il.
"Cela fait peser un risque sur les bénéfices par action des entreprises françaises et pourrait être négatif en relatif au CAC40 par rapport aux indices européens", conclut Xavier Chapon.
À noter toutefois que cette incertitude politique n'a pas eu d'impact très notable sur l'euro. "À moins d'un changement radical du paysage politique, nous ne considérons pas que l'évolution de la situation en France constituera un moteur durable pour l'euro pendant le reste de l'année", juge Deutsche Bank.
Ce vendredi l'euro prend 0,15% face au dollar à 1,17 dollar.
La semaine prochaine, les investisseurs auront plusieurs grands rendez-vous, avec les indices ISM, une mesure de l'activité du secteur privé, aux États-Unis, ou encore les résultats de Broadcom. Le principal évènement restera toutefois la publication du rapport sur l'emploi américain pour le mois d'août, vendredi prochain.
Du côté des valeurs, les variations sont restées contenues sur le CAC 40, ce vendredi. Orange a signé la plus forte hausse, avec une progression de 1,20% tandis que Pernod Ricard a accusé le repli le plus prononcé avec une baisse de 3,2%.
Le pétrole recule un peu. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord abandonne 0,7% à 67,44 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York perd 0,8% à 64,07 dollars le baril.