(BFM Bourse) - L'indice parisien finit en forte baisse, cueilli à froid par la nouvelle sortie de Donald Trump qui menace d'alourdir les droits de douane sur les produits importés de Chine. Le CAC 40 redonne 1,53% ce vendredi 10 octobre. Sur la semaine, l'indice parisien abandonne 2%.
Les opérateurs ne s'attendaient pas à une fin de semaine très agitée sur les marchés. Mais la fin de journée leur a donné tort. Donald Trump a, en effet, remis la question des droits de douane au centre des préoccupations des investisseurs.
Le locataire de la Maison Blanche a utilisé son arme favorite, à savoir les droits de douane. Donald Trump a jugé ce vendredi 10 septembre que la Chine "devenait très hostile" après des restrictions de Pékin sur les autorisations d'exportations de terres rares.
En guise de représailles, il a indiqué envisager une augmentation "massive" de droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux États-Unis, dans un message posté sur son réseau Truth Social.
Les indices américains se sont retournés à la baisse après ces déclarations. A Wall Street, le Dow Jones cède 1,1%, le S&P 500 1,6% et le Nasdaq 2,5% à la clôture des marchés européens. "Les marchés battent en retrait en raison des inquiétudes" liées à ces menaces à l'égard de la Chine, observe Briefing.com
A Paris, c'est aussi une fin de semaine rouge vif pour le CAC 40 qui clôture en forte baisse de 1,53% à 7.918 points. Sur la semaine, l'indice vedette parisien redonne donc 2,02%.
L'indice parisien évoluait proche de l'équilibre à la mi-séance alors qu'Emmanuel Macron est censé nommer ce même jour un nouveau chef du gouvernement. Comme bon nombre de Français, la Bourse de Paris attend de connaître qui sera nommé à Matignon. Le président Emmanuel Macron a, en effet, promis de désigner un nouveau Premier ministre d'ici à ce vendredi soir.
Au plus haut de la matinée, le CAC 40 a même atteint 8.082,53 points, soit un tout petit plus que les quelque 8.081,54 points qu'il lui faut dépasser pour effacer la baisse de lundi (-1,36%), déclenchée par la démission de Sébastien Lecornu.
Pour les économistes de LBPAM, la constitution d'un nouveau gouvernement attendu dans les prochains jours reste un "léger soulagement pour les marchés car cela évite, pour l'instant, l'appel d'élections législatives anticipées".
"Mais il reste à voir si ce nouveau gouvernement peut survivre quelque temps et faire passer un budget avant la fin de l’année, qui dans tous les cas devra intégrer des concessions importantes et donc couteuses", ajoutent-ils. "Malgré une prime de risque déjà élevée sur la France et un risque de crise systémique qui nous semble contenu, nous restons prudents sur les actifs français à court terme car les incertitudes politiques, budgétaires et de notation risque de perdurer", concluent-ils.
Stellantis chute
Du côté des valeurs, les entreprises du secteur automobile, du luxe et de l’acier, des secteurs exposés directement et/ou indirectement au risque douanier ont connu une fin de séance difficile. Lanterne rouge du CAC 40, Stellantis s'est aussi retourné à la baisse, chutant de 7,3%, alors que le titre évoluait en petite hausse porté par des ventes en nette hausse (en volumes) au troisième trimestre.
L'action du groupe automobile est suivi d'Arcelormittal (-5,8%), et des groupes de luxe Hermès a qui rendu près de 3%, et de LVMH qui a perdu 2,4%.
Technip Energies (-7,75%) et Nexans (-3,1%) ont été de leur côté deux plombés par Exane BNP Paribas, qui, selon Reuters, est passée de "surperformance" à "neutre" sur le premier et de "neutre" à "sous-performance" sur le second.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,4% face au dollar à 1,1613 dollar. Le pétrole recule en réaction à l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui vient réduire les craintes liées aux perturbations sur l'offre. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord chute de 3,80% à 62,74 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI plonge de 4,2% à 58,94 dollars le baril.