(BFM Bourse) - Le CAC 40 s’est adjugé 1,6% à la clôture, porté par la baisse des rendements sur les obligations européennes. Le marché a par ailleurs apprécié la nomination de Rishi Sunak au poste de Premier ministre du Royaume-Uni.
La Bourse de Paris démarre la semaine en trombe. Le CAC 40 s’est adjugé 1,59% à la clôture, à 6.131,36 points, grâce à une détente générale sur les rendements obligataires, traduisant un regain d’appétit pour le risque.
Le taux de l'obligation souveraine à 10 ans de l’Allemagne recule ainsi de huit points de base (0,08%), celui de la France sur la même échéance de 12 points de base et celui de l’Italie de 17 points de base. Ces baisses sont notamment motivées par l’espoir de voir la Réserve fédérale lever le pied sur ses hausses de taux.
Vendredi, le Wall Street Journal a rapporté qu’après une hausse probable de ses taux directeurs de 75 points de base (0,75%) en novembre, les membres de la banque centrale américaine envisageraient de ralentir par la suite le resserrement monétaire de l'institution avec possiblement la fin des hausses de taux au début de l’an prochain.
Le marché est "ready for Rishi"
"Les marchés européens ont commencé la semaine de manière positive, aidés par une baisse continue des rendements obligataires de ce côté-ci de l'Atlantique, qui ont continué à diminuer en raison de l'affaiblissement des prix des matières premières et peut-être du fait que nous pourrions assister à un ralentissement du cycle de hausse des taux des banques centrales alors que la croissance ralentit en cette fin d'année", observe Michael Hewson de CMC Markets.
La plus forte détente s’observe du côté de la dette à 10 ans britannique, avec une baisse impressionnante de 30 points de base, soit 0,3%. Ce, alors que l’ex-chancelier de l’Echiquier (équivalent britannique du ministre des Finances), Rishi Sunak, a remporté la course pour devenir le nouveau Premier ministre britannique, ce lundi. "En tant qu'ex-ministre des Finances, il sait ce dont le pays a besoin sans nuire à sa réputation devant le FMI et d'autres organismes", juge Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade.
Sur le plan de la politique monétaire, les investisseurs vont progressivement tourner leur attention vers la Banque centrale européenne, qui tiendra sa réunion jeudi. La plupart des bureaux d’études anticipent un relèvement de ses taux directeurs de 75 points de base soit 0,75%.
Sur les autres marchés le regain d’appétit pour le risque pénalise le dollar. L’euro regagne ainsi 0,2% à 0,9881 dollar. Les contrats pétroliers, eux, cèdent du terrain. Le contrat de décembre sur le baril de Brent de mer du Nord, perd 0,6% à 92,26 dollars tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York se replie de 0,6% à 84,47 dollars.
Orpea suspendu de cotation, l'OL aussi
Du côté des valeurs, Imerys s’est distingué, gagnant 5% après l’annonce du lancement de son projet d’extraction de lithium sur son site dans l’Allier.
Renault de son côté a cédé 2,2%. Selon l’agence Reuters les discussions entre le groupe automobile et Nissan sur un investissement de l'entreprise japonaise dans la future entité électrique du constructeur à la marque au losange achopperaient sur la question du partage des technologies. Contactés par l’agence, aucun des deux constructeurs n’a fait de commentaire.
L’action Orpea est suspendue depuis le début de la séance à la demande de l’Autorité des marchés financiers, dans l’attente d’un communiqué de la société.
Autre action suspendue, celle d’OL Groupe, maison-mère de l’Olympique lyonnais, qui ne cote pas depuis mercredi matin. OL Groupe a annoncé dans un communiqué que la date limite du rachat du club par l’Américain John Textor, avait encore été repoussée, cette fois au 17 novembre.
Atos s’est pour sa part adjugé plus de 2% après avoir indiqué que son activité historique avait fait l’objet de plusieurs marques d’intérêt depuis la mi-juin.
Hors SBF 120, le constructeur de véhicules à hydrogène Hopium a bondi de près de 20% porté par l’annonce d’un important protocole d’accord avec Crédit Agricole Consumer Finance, la branche de crédit à la consommation de la banque, d’un montant potentiel de plus de 1 milliard d’euros.