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CAC 40

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Cac 40 : Plombé par le déclin des valeurs de croissance, le CAC 40 cède 0,93% sur la semaine

vendredi 17 décembre 2021 à 17h02
Le CAC 40 cède 0,93% sur la semaine

(BFM Bourse) - Quelque peu schizophrènes, les marchés ont d'abord salué le biais plus restrictif que prévu adopté par la Fed en vue d'endiguer l'inflation avant de changer d'avis, délaissant notamment les valeurs "growth" sensibles à de futures hausses de taux. Hermès a lâché 6% ce vendredi.

La gueule de bois. Après avoir (un peu trop ?) célébré jeudi, lendemain de Fed, les mesures annoncées par la banque centrale américaine pour contrer l'inflation, le marché parisien était groggy en ce vendredi dit "des quatre sorcières". Date qui correspond à l'échéance trimestrielle simultanée de plusieurs types de contrats à terme (sur actions, indices, options sur indices et options sur action), induisant traditionnellement un surcroît de volatilité. Cela s'est encore vérifié ce vendredi, le CAC 40 ayant ouvert proche de l'équilibre avant de lâcher plus de 120 points jusqu'à céder 1,72% vers 16h20, puis de reprendre un peu de terrain pour limiter son recul à -1,12% à 6.926,63 points, dans un volume d'échanges très fourni de 8,2 milliards d'euros.

Au terme d'une semaine mouvementée et chargée en grands rendez-vous macro-économique, le CAC 40 affiche ainsi une performance hebdomadaire négative (-0,93%) - au sortir de sa meilleure semaine (+3,34%) depuis le mois de mars.

Le marché parisien a emboîté le pas des principaux indices new-yorkais, qui ont terminé dans le rouge jeudi, particulièrement le Nasdaq Composite (-2,5%). Ce dernier peine d'ailleurs à rebondir ce vendredi (+0,4%) et se dirige vers sa plus mauvaise semaine depuis février, tout comme le S&P 500 (-0,2% vers 17h30). Le Dow Jones, qui avait limité son repli à -0,1% jeudi, cède pour sa part de 0,9%.

Alors que que le biais moins accommodant adopté par les principales banques centrales de la planète (on peut même dire carrément plus restrictif s'agissant de la Réserve fédérale américaine, qui a annoncé trois hausses de taux à venir l'an prochain et autant en 2023) a finalement été pris du bon côté par les investisseurs, considérant que renoncer à combattre l'accélération de l'inflation constituerait la pire erreur de politique monétaire, des données économiques décevantes en provenance d'Allemagne ont refroidi l'atmosphère en matinée sur les marchés européens.

Une inflation proche de 5% en zone euro

L'indice du climat des affaires en Allemagne calculé par l'Ifo a reculé à 94,7 points en décembre, depuis 96,6; traduisant ainsi un "assombrissement du sentiment des entreprises allemandes pour Noël". Un signal de faiblesse pour l'économie allemande qui intervient sur fond de tensions inflationnistes persistantes, Eurostat venant de confirmer que l'inflation a atteint 4,9% en rythme annuel dans la zone euro au mois de novembre.

Le luxe a pesé de tout son poids sur la tendance, Hermès lâchant notamment 6,1% à la clôture après avoir affiché plus de 2,5% de hausse vers 9h30. LVMH recule aussi de 2%. Les bancaires (2,2% pour Société Générale, -1,6% pour Crédit Agricole) et les constructeurs automobiles (-2,2% pour Stellantis, -1,3% pour Renault) ont également subi des replis prononcés.

Subissant le brutal coup de froid sur le secteur technologique américain, Capgemini, STMicro et Dassault Systèmes cèdent respectivement 1,4%, 1,3% et 1,1%.

Airbus tire son épingle du jeu et grimpe de 1,7% après la commande ferme d'Air France-KLM pour 100 A320neo, avec une option sur 60 appareils de plus, mais c'est Thales (+1,8%) qui affiche la meilleure performance de l'échantillon phare. Les actionnaires de Vinci voient le cours du titre grignoter 0,3%, alors que la firme a annoncé l'annulation de titres auto-détenus équivalent à 1% du capital. Worldline signe la meilleure performance de l'indice phare ce vendredi avec un gain de 3,8%.

Genfit est à la fête

Hors de l'indice phare, la biotech Genfit est à la fête (+41%) après un accord de licence sur sa molécule élafibranor auprès du groupe Ipsen. Ce dernier paiera 120 millions d'euros dans l'immédiat à la biotech lilloise, et potentiellement jusqu'à 480 millions, pour les droits de ce traitement expérimental de la cholangite biliaire primitive. De plus, Ipsen va acquérir 8% du capital de Genfit via une augmentation de capital valorisant la biotech 350 millions d'euros. Ipsen recule pour sa part d'environ 1,5%.

Le projet de rachat de la société sud-africaine Permoseal (un des leaders dans les solutions adhésives pour le bois, l'emballage, la construction et le bricolage) permet à Arkema de grignoter 0,2%. Le rachat par Rubis de 80% de Photosol France, une opération visant a accélérer la transition du groupe vers les énergies renouvelables, est saluée plus vivement : le spécialiste du stockage de produits pétroliers remonte, enfin, de 4,7%.

La recomposition du capital de CNP Assurances (La Banque Postale reprenant un bloc de 16,1% à BPCE) n'entraîne pas de mouvement sur le titre.

Le pétrole souffre aussi avec un repli de 2,1% de la référence européenne Brent à 73,4 dollars, effaçant le gain suscité jeudi par les annonces de l'EIA sur le niveau hebdomadaire des stocks américains, suggérant une demande inédite (23,2 millions de barils jour pour la semaine clos le 10). Au chapitre des devises, l'euro décline de 0,50% à 1,1276 dollars, après avoir plutôt progressé, de façon étonnante, depuis les dernières annonces de la Fed (jusqu'à un pic du mois à 1,136 dollar jeudi). Le bitcoin n'est pas épargné et lâche 1,7% à 46.800 dollars.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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