(BFM Bourse) - Grâce au vif essor du début de la semaine avec des informations jugées rassurantes sur le variant Omicron, la Bourse de Paris enregistre une progression hebdomadaire de 3,34% (du jamais vu depuis la semaine du 8 au 12 mars), malgré une fin de semaine nettement plus alanguie.
Une semaine en deux temps pour la Bourse de Paris. L'indice phare du marché parisien a connu vendredi une nouvelle baisse modérée (-0,24% à 6.991,68 points), dans un volume d'échanges marquant une nouvelle contraction, dans la tendance des deux précédentes séances. Mais grâce à l'avance accumulée lundi (+1,48%) et plus encore mardi (+2,91%, soit la meilleure performance quotidienne de l'année), le bilan hebdomadaire reste très favorable : +3,34%, du jamais-vu depuis la semaine du 8 mars.
Outre-Atlantique, Wall Street prenait avec un certain optimisme la publication de l'indice des prix à la consommation de novembre, en progression finalement relativement conforme aux attentes de 6,8% (rythme tout de même inédit depuis le début des années 1980, juin 1982 précisément, une époque où Avalon de Roxy Music figurait parmi les meilleures ventes de disques). Plus prosaïquement il s'agit du sixième mois d'affilée où l'indice CPI dépasse 5% en rythme annuel, mais les investisseurs se prennent à espérer que le pic soit atteint.
L'indice précède de quelques jours la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed. La banque centrale des USA dévoilera mercredi de nouvelles prévisions économiques, dont celle de l'inflation, et devrait également annoncer une accélération de la réduction de son programme d'aide monétaire à l'économie, afin de pouvoir relever plus rapidement ses taux directeurs en 2022, selon les prévisions des experts.
À Paris, le palmarès de l'indice vedette n'a pas mis en évidence de tendance marquée. Le compartiment du luxe, dont le rebond avait été spectaculaire lors du "rallye de soulagement" vis-à-vis de la dangerosité du variant Omicron lundi et mardi, s'est maintenu en territoire négatif ce qui explique l'essentiel du repli de l'indice vu le poids de LVMH (-0,7%) et dans une moindre mesure Kering (-1,1%). Saint-Gobain affichait le recul le plus prononcé (-2,3%, après quatre séances consécutives de hausse), alors que Sanofi et Carrefour ont plutôt brillé (+2,9% chacun).
Sur le reste de la cote, Egide a décollé de 14,6% après avoir annoncé abordé l'exercice 2022 "avec sérénité", le spécialiste de la fabrication de composants d'encapsulation pour l'électronique expliquant que son activité est très peu affectée par la pénurie de composants. bioMérieux a relevé ses objectifs annuels visant désormais une croissance organique de 8%, contre "entre 4 et 7%" précédemment, permettant au titre un gain de 2,4%.
La foncière Inea spécialisée dans les bureaux en province a avancé de 2% après avoir dévoilé ses objectifs à horizon 2026, tandis que Carmila a encore profité (+4,33%) du relèvement d'objectif d'Invest Securities.
DBV Technologies a lâché 2,1% après avoir été exclu du SBF 120 au profit d'OVH Cloud (+0,3%).
Les cours pétroliers progressaient à petits pas, le baril de Brent se négociant à 74,69 dollars (+0,36%). Au rayon des changes, la monnaie unique remontait de 0,23% à 1,1319 euro.