(BFM Bourse) - À l'entame d'une semaine chargée en rendez-vous macroéconomiques avec le début d'une nouvelle saison de résultats d'entreprises outre-Atlantique, et, surtout, la signature tant attendue de l'accord commercial partiel sino-américain mercredi, le CAC 40 temporise et boucle la séance de lundi quasi-inchangée.
À la veille des premières publications de résultats annuels outre-Atlantique, les opérateurs ont opté pour l'attentisme et le principal baromètre du marché parisien a bouclé la séance sur un recul anecdotique de 0,02% à 6.036,14 points, dans un volume d'échanges restreint de 3 milliards d'euros. Après avoir bouclé sa première semaine complète de 2020 sur une légère baisse de 0,12%, le CAC 40 se maintient donc au-dessus des 6.000 points, à l'aune d'une semaine où l'accord commercial partiel entre Pékin et Washington doit -enfin- être signé par les deux parties mercredi dans la capitale américaine.
La Bourse de Paris a ouvert stable, avant de prendre un peu de hauteur puis de céder ses maigres gains en début d'après-midi, là où les analystes de Mirabaud anticipaient une "ouverture en légère baisse dans le sillage de la prise de bénéfices qui s’est opérée à New York vendredi soir (où les principaux indices ont tout trois fini dans le rouge après avoir enchaîné les records, NDLR) et dans l’attente d’une potentielle signature de l’accord commercial de Phase 1 entre Washington et Pékin". "Le secrétaire au Trésor américain, Steve Mnuchin, vient par ailleurs d’affirmer que l'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine allait dynamiser la croissance de l'économie américaine" relèvent-ils.
Une annonce intervenue alors que le ministère chinois du Commerce avait confirmé, jeudi dernier, le déplacement du vice-Premier ministre chinois, Liu He, à Washington du 13 au 15 janvier. La Maison-Blanche avait alors précisé que "le texte sera rendu public dans son intégralité mercredi lors de la signature du document à Washington". Pour Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC, "cette semaine fera la part belle aux négociations commerciales sino-américaines [...] la signature de l'accord devant permettre d'en savoir plus sur la nature du compromis auquel les deux puissances sont parvenues".
Les banques américaines vont publier leurs résultats
Cette semaine verra également les grandes banques américaines lancer mardi, comme il est de coutume, la saison des résultats aux États-Uns. JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo ouvriront le bal.
Dans le reste de l'actualité, la tension est encore retombée d'un cran au Moyen-Orient après que Téhéran a reconnu être à l'origine du crash de l'avion d'Ukraine International Airlines, abattu "par erreur" le 8 janvier dernier par ses forces armées. "L'Iran devrait être occupé, dans les prochains jours, à éviter un retour de la contestation, réprimée dans le sang en fin d'année dernière, plutôt que de poursuivre ses représailles contre les Etats-Unis, en position de force après cet énorme raté du régime iranien (...)", considère Tangi Le Liboux.
Dans l'attente des résultats et de la signature de l'accord, Wall Street grimpe encore
Les principaux indices new-yorkais n'auront pas subi longtemps les prises de bénéfices observées vendredi puisqu'ils réenclenchent déjà la marche avant lundi, avec des hausses comprises entre 0,12% (pour le Dow) et 0,41% (pour le Nasdaq) à l'ouverture des échanges. Après avoir bouclé la séance de vendredi dans le rouge -également à la suite d'un rapport mensuel sur l'emploi mitigé- les indices repartent donc de l'avant et consolident même leurs gains initiaux en affichant des progressions de 0,23% pour le Dow Jones, de 0,47% pour le S&P et de 0,66% pour le Nasdaq en fin de matinée outre-Atlantique.Renault lâche du lest, les biotechs encore à l'honneur
Sur le front des valeurs, ce sont une nouvelle fois les valeurs du secteur biotechnologique qui signent les principaux mouvements, avec des gains de 51% (!) pour Genomic Vision, de 25% pour Pixium Vision, de 14,9% pour AB Science, de 14,6% pour GenSight Biologics ou encore de 9% pour Valneva. Le titre de cette dernière rebondit notamment grâce à Justin Bieber, la popstar canadienne ayant annoncé souffrir de la maladie de Lyme pour laquelle la biotech tricolore est parmi les plus avancées pour le développement d'un vaccin. A contrario, peu de biotechs terminent la séance dans le rouge, si ce n'est Amplitude Surgical (-7,6%) et Adocia (-6%), signe que le secteur reste sur une excellente dynamique.Au sein de l'indice phare, Renault accuse un net repli de 2,8% dans le sillage d'un article du Financial Times qui affirme que les dirigeants de Nissan envisagent une rupture de l'alliance avec le constructeur français. Dans l'autre sens, Publicis enregistre la plus forte progression de la séance (+2,8%) grâce à un relèvement de recommandation de JP Morgan. L'ensemble des (nombreux) changements de recommandation est à retrouver ici. De son côté, PSA lâche 0,9% en clôture alors que la famille Peugeot, qui détiendra un peu plus de 6% du capital du groupe formé par la fusion de PSA et Fiat Chrysler, a annoncé dans un entretien à l'Est Républicain son intention d'exercer son option pour acquérir 2,5% supplémentaires dès que possible.
Le marché pétrolier a creusé ses pertes au fil des heures, un mouvement favorisé par l'apaisement relatif des tensions au Moyen-Orient et des perspectives peu encourageantes d'évolution de la demande aux Etats-Unis. À 18h10, le baril de Brent cède 1,05% à 64,0 dollars quand celui de WTI lâche 1,19% à 58,34 dollars.
Sur le marché des changes, la monnaie unique s'est appréciée face au billet vert en fin d'après-midi, à 1,1140 dollar (+0,22%) à 18h10.