(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine cette dernière séance d'avril dans le vert à l'issue d'une semaine chargée en publications d'entreprises et après des chiffres de l'inflation jugés élevés par le marché. Le CAC 40 grappille 0,1% vendredi soir, portant sa progression à 2,31% sur l'ensemble du mois d'avril.
La fin du mois d'avril a été agitée à la Bourse de Paris. Entre les nombreuses publications d’entreprises et les statistiques macroéconomiques, les investisseurs ont eu beaucoup de données à digérer. Sur le fil, le CAC 40 clôture cette dernière séance du mois d'avril en hausse de 0,10%. L'indice parisien se heurte toutefois au seuil des 7.500 points pour finir sa course à 7.491,50 points.
Avec un début de semaine baissier, la performance hebdomadaire est donc négative puisque l'indice vedette parisien accuse un repli de 1,13%. Les modestes hausses de jeudi et de ce vendredi n'auront pas été suffisantes pour sauver la semaine du CAC 40 qui casse une série de cinq hausses hebdomadaires.
Sur l'ensemble du mois d'avril par contre, l'indice a été porté par ses nombreux records inscrits la semaine passée et progresse ainsi de 2,31%. Par ailleurs, il réalise une série mensuelle parfaite avec quatre mois sur quatre gagnants pour afficher un gain de 15,7% depuis le début de l'année.
Rappelons que la Bourse de Paris est fermée le lundi 1er mai.
Des statistiques majeures avant le verdict des banquiers centraux
Les investisseurs ont eu fort à faire ce vendredi à savoir analyser une salve de publications d'entreprises tout comme les dernières statistiques relatives aux prix de part et d'autre de l'Atlantique dont l'indice PCE, la mesure préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour jauger l'inflation.
Si l'inflation a ralenti à 4,2% sur un an en mars contre 5,1% en février, la composante sous-jacente (hors énergie et alimentation) a crispé les investisseurs. L'inflation "core" progresse sur un mois, de +0,,3% et ralentit moins que prévu sur un an, à 4,6% contre 4,7% en mars et 4,5% anticipé par les économistes sondés par le Wall Street Journal.
Sur le Vieux Continent, l'inflation est également restée élevée au sein des pays de la zone euro. En France par exemple, elle a rebondi à 5,9% sur un an en avril, après avoir ralenti à 5,7% en mars, selon une première estimation publiée par l'Insee.
La lutte contre l'inflation n'est pas encore gagnée, ce qui devrait conduire la Banque centrale européenne (BCE) à relever encore ses taux en dépit du ralentissement de l'économie. Le PIB de la zone euro a ainsi progressé de 0,1% sur les trois premiers mois de l'année, celui de la France de 0,2% tandis que l'Allemagne a stagné.
C'est dans ce contexte que la Fed tiendra la semaine prochaine, tout comme la BCE d'ailleurs, sa réunion de politique monétaire. Le marché attend une hausse de 25 points de base (0,25%) de ses taux directeurs.
Rémy Cointreau trinque, le marché zappe TF1
Du côté des valeurs, Rémy Cointreau a plongé de 11,8%, après avoir fait état de perspectives décevantes pour l'exercice 2023-2024 qui sera clos en mars prochain, pénalisé par une chute des volumes aux Etats-Unis. Dans son sillage, Pernod Ricard a perdu 3,5%.
TF1 (-7,1%) a également souffert alors que le groupe a fait état d'une nette contraction de ses revenus publicitaires au premier trimestre et n'a pas signalé d'amélioration notoire sur le début du mois d'avril.
Parmi les plus fortes hausses du SBF 120 on retrouve, Casino avec une hausse de 9,4%, Atos (+6,9%) suivi de Solutions 30 (+6,8%) qui ferme le podium du jour.
A noter, que Limagrain, actionnaire majoritaire de Vilmorin, va lancer une offre publique d'achat simplifiée en vue de retirer la société de la cote.
Sur les autres marchés, l’euro grappille 0,10% face au dollar à 1,1037 dollar. Les cours du pétrole rebondissent. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prend 2,8% à 80,38 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York de juin avance de 2,6% à 76,72 dollars le baril.