(BFM Bourse) - A l'issue d'une séance qui a respiré l'attentisme, le CAC 40 a progressé de 0,26%. Le marché attend l'issue de la réunion de la Réserve fédérale. Les foncières ont souffert.
La Bourse de Paris a signé ce mercredi une séance sans grand mouvement. Ce qui change des dernières journées très volatiles. Le CAC 40 a terminé sur une petite hausse de 0,26% à 7.131,12 points. Le marché est rassuré depuis lundi après-midi sur l'état des banques.
"Chaque jour qui passe sans drame nous rapproche du moment où nous pourrons mettre la mini-crise bancaire derrière nous. Mais il est encore tôt et les investisseurs n'en sont que trop conscients, c'est pourquoi nous assistons actuellement à une timide reprise", analyse Craig Erlam d'Oanda.
Rendez-vous ce soir pour la Fed
Les investisseurs ont évité ce mercredi une trop grande prise de risques en attendant l'issue de la Réunion de la Réserve fédérale (Fed), qui annoncera sa décision sur ses taux directeurs à 19h.
Pour l'heure, les investisseurs attribuent une probabilité de 86% à une hausse des taux de 25 points de base, soit 0,25 point de pourcentage, selon les données du CME Group. La banque centrale américaine doit trouver un équilibre entre la préservation du système financier, qui a été mis à mal ces dernières semaines depuis la faillite de Silicon Valley Bank (SVB), et le besoin de freiner l'inflation persistante.
La Fed et les autorités américaines ont réagi rapidement à l'onde de choc provoquée par la faillite de SVB. La banque centrale américaine a notamment fourni des liquidités via une nouvelle facilité de crédit destinée aux banques sous pression.
"L’efficacité de ces mécanismes devrait justement permettre de maintenir, voire de poursuivre, l’effort de resserrements monétaires entrepris, tout en évitant les périodes de stress financier intense comme en 2008. Il y a donc fort à parier que la Réserve Fédérale américaine confirme une hausse de ses taux directeurs de 25 points de base", lors de cette réunion, estime Benoît Peloille, stratégiste-gérant chez Vega Investment Managers.
Les foncières dans le dur
Sur les valeurs, les mouvements reviennent sur des variations assez serrées.
Bureau Veritas (-2,4%) s'est retrouvé sous pression à la suite du lancement par son actionnaire de référence Wendel d'une émission obligataire échangeable en actions existantes Bureau Veritas. Fnac Darty a progressé de 0,2% alors que l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky s'est renforcé au capital, dépassant les 25%, selon un avis publié par l'Autorité des marchés financiers.
Les foncières ont de leur côté souffert. Unibail-Rodamco-Westfield a perdu 7,2%, Klépierre 6%, Covivio 4,6%, Gecina 3,9%. Un intermédiaire financier attribue ce mouvement à la remontée des taux d'intérêt sur les obligations, qui fragilise les actifs des foncières. "Le mouvement [sur les taux, NDLR] est pas énorme mais le contexte n'est pas le même", explique-t-il.
Cet expert souligne que les conditions de financement avec la récente crise de confiance des marchés sur les banques peuvent se resserrer. Ce qui pourrait in fine amener des acteurs de plus petites tailles, non cotés, à éprouver des difficultés et vendre des propriétés et ainsi créer des pressions à la baisse sur les actifs immobiliers.
Sur les autres marchés, l'euro progresse de 0,2% face au dollar à 1,0792 dollar. Les cours du pétrole évoluent peu. Le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en mai prend de 0,6% à 75,76 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York avance de 0,6% à 69,99 dollars le baril.