(BFM Bourse) - La Bourse de Paris évolue prudemment dans l'attente des discours des banquiers centraux, dont le plus attendu est celui du président de la Réserve fédérale américaine. Le CAC 40 progresse timidement de 0,2%.
La prudence reste palpable sur les marchés mondiaux dont la Bourse de Paris. Après avoir évolué en baisse dans la matinée, le CAC 40 tente un retour sur les 7.000 points ce mercredi à la mi-séance. L'indice vedette gagne 0,2% après avoir perdu près de 0,9% sur les deux dernières séances.
Deux statistiques pourraient expliquer cette reprise du CAC 40 vers 11h30, à savoir les chiffres de l'inflation en Allemagne. Un ralentissement est confirmé à 3,8% sur un an en octobre, soit son plus bas niveau depuis août 2021. Autre statistique de la matinée, toujours en Europe, les ventes au détail qui sont ressorties faibles au titre du mois de septembre. Elles ont reculé de 0,3% sur un mois et de 2,9% sur un an dans les 20 pays partageant la monnaie unique.
Les investisseurs sont aussi en position d'attente avant le discours tant attendu de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, jeudi lors d'un débat au Fonds monétaire international. Avant, il s'exprimera à l'occasion d'une conférence économique à Washington ce mercredi.
Mais plusieurs responsables de la Fed et notamment les partisans d'une politique monétaire stricte sont venus instiller le doute. Le président de la Fed de Minneapolis Neel Kashkari a estimé qu'il était prématuré de crier victoire trop vite dans la bataille que se livre la Fed face à l'inflation. Il a été suivi d'une autre responsable de la Fed, Michelle Bowman,qui a jugé qu'une nouvelle hausse des taux pourrait être nécessaire pour maîtriser l'inflation, si elle ne ralentissait pas au cours des prochains mois.
Un scénario rose mis à mal?
Cité par l'AFP, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) a rappelé mercredi qu'il était "bien trop tôt pour envisager des baisses de taux d'intérêts", lors de la "Financial System Conference" 2023 à Dublin.
Le gouverneur de la banque centrale de Lettonie, Martins Kazaks a indiqué pour sa part que la Banque centrale européenne ne doit pas exclure de nouvelles hausses de taux. "Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que de nouvelles hausses de taux soient nécessaires car nous ne le savons tout simplement pas", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Riga.
Crédit Agricole dépasse les attentes, Legrand déçoit
Les publications d'entreprises cotées sur le CAC 40 suivent leur cours. Crédit Agricole progresse de 1,90% après des comptes trimestriels supérieurs aux attentes.
En revanche, Legrand a déçu le marché, avec une croissance trimestrielle plus faible en raison d'un marché du bâtiment en net retrait.
Sur le marché des changes, l'euro cède 0,2% à 1,0620 dollar. Du côté du pétrole, celui-ci poursuit sa consolidation plombé par les craintes sur la demande chinoise après des chiffres du commerce extérieur ternes. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord perd 0,7% à 81,03 dollars le baril, tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York redonne 0,8% à 76,76 dollars le baril.