(BFM Bourse) - La Bourse de Paris réalise un parcours sans faute depuis lundi. Avec un gain de 1,1% à la clôture, le CAC 40 affiche une quatrième hausse d'affilée, porté par un ralentissement de l'inflation dans deux pays membres de la zone euro.
Toujours plus haut. La Bourse de Paris enchaîne une quatrième séance de hausse à la faveur d'un ralentissement des prix à la consommation en Espagne et en Allemagne au mois de mars. Les investisseurs s'attendent donc à ce que la dynamique des prix soit également moins vive dans l'ensemble de la zone euro. Verdict demain.
En attendant, le CAC 40 affiche un gain de 1,06% à 7 263,37 points à la clôture pour revenir à quelques fractions de son niveau prévalant avant l'éclatement de la crise bancaire. Pour l'heure, l'indice vedette est en passe d'afficher une hausse supérieure à 10% depuis le début de l'année.
L'inflation au centre des attentions
La situation du secteur bancaire étant beaucoup plus apaisée qu'il y a une semaine, l'inflation et les politiques monétaires concentrent désormais l'attention des opérateurs. Les investisseurs "commencent de nouveau à se concentrer sur ce type de choses [les données de l'inflation]" et non plus sur la crise bancaire, soulignent les analystes de Deutsche Bank cités par l'AFP.
En Espagne, la dynamique des prix s'est clairement calmée. L'inflation a ralenti plus que prévu en mars à 3,3% sur un an en mars après 6% en février. En Allemagne, la hausse des prix a ralenti à 7,8% sur un an après 9,3% en février, en données harmonisées qui servent de référence pour la Banque centrale européenne.
Ces deux signes tangibles du recul de l'inflation militent pour un ralentissement des prix dans l'ensemble de la zone euro. L'indice des prix PCE aux Etats-Unis, qui est la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de la dynamique des prix, sera également au programme de cette dernière séance de ce troisième mois de l'année.
Les opérateurs ont pris connaissance dans l'après midi d'une hausse surprise des inscriptions au chômage aux États-Unis la semaine dernière pour atteindre 198.000 ainsi qu'une légère révision à la baisse de la croissance du produit intérieur brut (PIB) américain du quatrième trimestre à 2,6% par rapport à une estimation antérieure de 2,7%.
Les bancaires et les technos au top
En l'absence de mauvaises nouvelles, le secteur bancaire a poursuivi son rebond. En tête du CAC 40, on retrouve Société Générale (+3,2%), BNP Paribas (+2,2%), Axa (+1,8%) et Crédit Agricole (+1,2%).
Les valeurs technos ont suivi la même cadence avec l'apaisement sur le compartiment obligataire. Dassault Systèmes a gagné 3,2% tandis que Capgemini s'est apprécié de 2,9%.
Les défensives sont restées à la traîne. Lanterne rouge, Sanofi a cédé 1,6% suivi de Danone (-0,8%).
Hors indice phare, Orpea a mis un terme pour l'instant à sa descente aux enfers et rebondit de plus de 13% jeudi.
Casino reprend 6,8%. Distribution Casino France, une filiale du distributeur, a annoncé avoir augmenté sa participation dans Smart Good Things, la société de Tony Parker.
Du côté du marché des changes, l'euro reprend 0,5% à 1,0900 dollar. Les prix du pétrole restent orientés à la hausse, tirés par des signes d'augmentation de la demande américaine avec la baisse inattendue des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière et de l'arrêt des exportations de pétrole irakien. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai progresse de 0,9% à 78,32 dollars, tandis que le baril de WTI américain de même échéance s'apprécie de 1,4% à 74,01 dollars.