(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en repli ce vendredi 5 septembre, réagissant à un rapport sur l'emploi américain faisant état de créations de postes bien inférieures aux attentes. Le marché se montre inquiet des signaux laissant présager un ralentissement de l'économie américaine.
Fin de semaine terne à la Bourse de Paris. Le CAC 40 termine en baisse de 0,31%, à 7.674,78 points ce vendredi 5 septembre. Sur l'ensemble de cette première semaine de septembre, l'indice parisien a perdu 0,38%.
Le rapport sur l'emploi américain a constitué le véritable temps fort de la journée et de cette rentrée. Il met en évidence une très nette dégradation du marché du travail américain le mois dernier.
En août, seuls 22.000 postes ont été créés, soit plus de 50.000 postes de moins que ce que le consensus attendait, soit 75.000 créations de postes. Le taux de chômage a augmenté en ligne avec les attentes à 4,3%, après 4,2% en juillet. La croissance du salaire moyen est de 0,3% en août, comme attendu par le consensus et comme au mois de juillet.
Un rapport qui ouvre la porte à une baisse de 0,5 point de pourcentage
Le très mauvais rapport de l'emploi américain publié ce vendredi a enfoncé le clou, accréditant cette thèse d'un assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale américaine ce mois-ci. Selon l'outil CME Fed Watch, le marché accorde une probabilité de 85,8% à un assouplissement de 0,25 point de pourcentage et même de 14,2%...pour une baisse de 0,5 point de pourcentage.
"Ce rapport sur l’emploi corrobore la thèse d’un fort ralentissement du marché du travail et certains membres du FOMC (le comité de politique monétaire, NDLR), dont Christopher Waller, vont désormais demander une baisse de taux de 50 points de base lors du comité du 17 septembre. Les révisions annuelles publiées le 9 septembre pourraient permettre de trancher entre une baisse de taux de la Fed de 25 et une baisse de 50 points", estime Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Des mouvements violents ont ainsi été observés sur plusieurs actifs. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans recule à 4,065% alors qu'il évoluait autour de 4,15% un peu plus tôt dans la journée.
Surtout, l'euro augmente ses gains, ou plus exactement, le dollar dévisse. La devise de la zone euro bondit encore de 0,8% face au billet vert à 1,1749 dollar alors qu’elle était en légère hausse avant cet indicateur.
Ces craintes d'une méforme de la première économie mondiale se propagent aussi aux cours du pétrole. Atones à la mi-journée, les prix de l'or noir ont décroché. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord chute de 2,5% à 65,29 dollars le baril tandis que celui d'octobre sur le WTI coté à New York s'effondre de 2,8% à 61,70 dollars le baril.
Coup de froid sur Stef
Sur le front des valeurs, STMicroelectronics termine la semaine en tête du CAC 40 (+3,8%), soutenu par BNP Paribas Exane qui a relevé sa recommandation à surperformance et son objectif de cours à 26 euros. En queue de peloton, on retrouve Société Générale qui a cédé 1,9%, suivi de Totalenergies (-1,8%) avec le net repli des cours pétroliers.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Stef a chuté de 7,8% dans le sillage de résultats semestriels marqués par une forte pression sur les marges.