(BFM Bourse) - Le rebond n'aura pas tenu. En hausse de plus de 1,4% au plus fort de la séance, le CAC 40 s'est retourné à la baisse dans les derniers échanges. Les fuites dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 et les tensions sur le marché obligataire relancent l'aversion au risque.
Encore une séance bien volatile à Paris. Après avoir gagné jusqu'à 1,44% en matinée, le baromètre de la place parisienne n'est pas parvenu à conserver son rebond initial et termine même en baisse de 0,27% à 5.753,82 points. Le CAC 40 enregistre ainsi dix baisses sur onze séances.
Cette inversion de tendance est intervenue en toute fin de séance, alors que les tensions sur le front géopolitique sont montées d'un cran. Moscou a brandi de nouveau la menace de l'arme nucléaire pour défendre les territoires qu'elle occupe en Ukraine. Par ailleurs, trois grandes fuites dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique ont été recensées mardi par l'armée danoise.
Les tensions sur les taux reprennent de plus belle, notamment le 10 ans américain qui est reparti à la hausse à 3,955% après les propos de James Bullard, lors d'une conférence à Londres. Le président de la Réserve fédérale de St. Louis connu pour ses positions de "faucon", milite pour des réponses appropriées à une inflation toujours hors de contrôle.
Les prix du pétrole remontent
Pourtant, le CAC 40 était bien disposé à rebondir après ses plus bas annuels, avec l'apaisement sur les marchés des changes et notamment sur la livre sterling. La monnaie britannique avait accusé une chute historique lundi à 1,0327 dollar, plombée par les annonces budgétaires de Londres jugées néfastes pour les finances publiques. A ce sujet, la Banque d'Angleterre entend réagir de façon "significative" au plan de dépenses massif du gouvernement britannique. Mais cette intervention ne se fera pas avant la prochaine réunion qui aura lieu en novembre, a toutefois déclaré mardi son économiste en chef, Huw Pill.
Du côté de l'actualité énergétique, les cours de l'or noir accélèrent à la hausse, bénéficiant à la fois d'un tassement du dollar, les achats de pétrole étant libellés en dollars. La reprise des cours du pétrole intervient également après plusieurs séances de baisse, sous les craintes concernant une récession mondiale. Le Brent de la mer du Nord rebondit de 3,35% à 86,88 dollars tandis que le WTI progresse également de 3,7% à 79,19 dollars. TotalEnergies en profite par la même occasion et a gagné plus de 2%.
Les valeurs technologiques se sont illustrées à la hausse, à l'image d'OVH (+5,70%), Atos (+3,15%) ou Worldline (+1,7%). Le spécialiste des paiements a profité des perspectives de Nexi, son concurrent italien. Ce dernier table sur une génération de trésorerie excédentaire d'environ 2,8 milliards d'euros la période 2023-2025.
Bic a terminé en hausse de 5,6%, portant à 32% ses gains engrangés depuis le début de l'année.
Contrat de taille pour SES-Imagotag
SES-Imagotag a progressé de 2%, le leader mondial des étiquettes électroniques annonçant le déploiement de sa solution dans plus de 200 magasins du groupe Fnac Darty en France, Belgique, Espagne et Portugal.
Kering a perdu 3,10% pénalisé par une dégradation d'analyste. Barclays dégrade son opinion sur le titre de surpondérer à pondération en ligne et ne vise plus que 555 euros contre 800 euros précédemment.